Le Dictionnaire des arts médiatiques
Le Dictionnaire des arts médiatique est réalisé par le Groupe de recherche en arts médiatiques (GRAM), rattaché à l’Université du Québec à Montréal. Les travaux ont été supervisés par Louise Poissant, professeure d’esthétique à la même université. En plus de diriger le GRAM depuis 1989, elle a aussi coscénarisé Ne Art, une série de 13 émissions vidéo de 30 minutes sur les arts et les technologies avec la collaboration de Derrick de Kerckhove (directeur du programme Marshall McLuhan à l’Université de Toronto). Cela dit le dictionnaire, dans une version imprimée, n’aura pas l’avantage d’évoluer comme sa version en ligne qui, elle, profitera pleinement de la flexibilité de l’édition en réseau.
Dans sa version numérique le dictionnaire rend compte, de manière assez exhaustive, de cette nouvelle réalité issue de la rencontre de la technoculture et des pratiques artistiques. En effet, 2000 entrées lexicales couvrent six domaines médiatiques: la copigraphie, l’holographie, l’infographie, la musique électroacoustique, la vidéo ainsi que le multimédia, un catégorie déjà en train de faire de petits (hypermédia, interaction, virtualité, télématisme, etc.).
L’ouvrage en ligne arbore les caractéristiques multimédiatiques, car c’est un hyperdictionnaire qui permet de naviguer entre 500 illustrations graphiques, 360 reproductions d’oeuvres, 710 références bibliographiques et 275 extraits de texte agissant comme commentaires. Sans parler des nombreux renvois qui lient entre elles les définitions, tissant de la sorte un réseau sémantique qui traverse l’abécédaire interactif. Il s’agit donc d’un système de consultation combinant judicieusement la navigation libre et le repérage ordonné de l’information, puisque les définitions, les illustrations, les oeuvres, les commentaires et les références bibliographiques sont indexées en blocs indépendants.
Interactif et multimédiatique (ne manque que le son), Le Dictionnaire des arts médiatique est aussi un dictionnaire bilingue qui s’emploie à traduire des termes en provenance, pour la plupart, de l’anglais, des termes ayant peu d’équivalents français d’où le nombre important de néologismes et ce, pour le bénéfice des lecteurs francophones.
L’ouvrage est indispensable pour quiconque s’intéresse aux nouvelles technologies. Le profane, l’artiste ou le chercheur spécialisé ont, à la portée d’un clic et tout à fait gratuitement pour la version en ligne, le produit d’un travail imposant et extrêmement fertile. Le savoir collectif s’enrichit, ce faisant, d’un ouvrage essentiel.