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Les arts électroniques et le sacré. Tome 1

À l’inverse des nachtleben de Warburg, survivances de traces de gestuelles profanes dans les œuvres d’art funéraire relevant du sacré telles les ménades dansant sur les parois du tombeau d’Alexandre, il y aurait des traces du sacré dans certaines productions et processus artistiques profanes, notamment dans les œuvres médiatiques, tels qu’en témoignent les textes des chercheurs et des artistes présents dans ce numéro spécial (Tome 1) réalisé en partenariat avec le Musée d’art contemporain de Montréal et la Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique de l’UQAM, qui proposent un colloque en tandem sur le sujet : Art+Religion et Sacrifiction et une présentation d’œuvres réunies par Boris Groys et Peter Weibel.

Boris Chukhovich et Oksana Shatalova proposent une réflexion sur l’art d’Asie Centrale et présentent une exposition dont ils sont les commissaires et qui a lieu à Bichkek en ce moment, Fabienne Claire Caland et Bertrand Rouby interrogent la vengeance mythologique au service des jeux électroniques, Roy Ascott définit les trois réalités du cyberespace chamanique, Michaël La Chance voit dans la puissance des images technologiques la possibilité de montrer l’invisible tel le Bardo et Hervé Fischer observe une analogie entre les processus numériques et le mode de pensée de Confucius. À ces textes se greffent des dossiers visuels d’artistes dont les œuvres semblent chargées d’éléments de différents aspects du sacré tels : David Moore, Laurent Lamarche, Marc Boucher, Christine Palmiéri, Bill Viola, Hermann Nitsch, Olafur Eliasson, James Turrel, Douglas Gordon, Stellarc, Martine Koutnouyan, Joseph Lefèvre et Matthew Burton (Komodo).