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Cyberculture

Beyond Interface (Steve Dietz)

« Au delà de l’interface » est un projet d’exposition virtuelle intégrée à la conférence internationale « Museums and the Web : An International Conference » qui avait lieu à Toronto en avril 1998

Steve Dietz, conservateur au Walker Art Center, est l’organisateur principal de cet exposition virtuelle. 

Il était entouré d’un comité de sélection dont les membres étaient :

  • Remo Campopiano, artnetweb : http://www.artnetweb.com/
  • Craig Harris, Leonardo Electronic Almanac : http://mitpress.mit.edu/LEA
  • Susan Hazan, The Israel Museum : http://www.imj.org.il/
  • Greg Lam Niemeyer, Stanford University Digital Art Center : 
    http://www-leland.stanford.edu/dept/art/SUDAC
  • Chris Locke, University College, London : http://zeus.slais.ucl.ac.uk/
  • Pedro Meyer, ZoneZero : http://www.zonezero.com/
  • Randall Packer, San Jose Museum of Art : http://www.sjmusart.org/
  • Paul Vanouse, Studio for Creative Inquiry, Carnegie Mellon University :
    http://www-crca.ucsd.edu/~pdc
  • Martha Wilson, Franklin Furnace : http://www.franklinfurnace.org/

L’exposition Beyond Interface comporte deux parties, la première présente les oeuvres retenues par le comité et le commissaire, 24 artistes pour autant d’oeuvres dont nous reproduisons ici la liste telle que présentée sur le site : 

  • u d i a l o n i . re-u-man 
  • m a r k a m e r i k a . grammatron 
  • d a n i e l g a r c i a a n d u j a r . technologies to the people(r) 
  • s i m o n b i g g s . the great wall of china 
  • b o o k c h i n / s h u l g i n / s u z u k i / 7 – 1 1 . homework 
  • h e a t h b u n t i n g . own, be owned or remain invisible 
  • c o h e n / f r a n k / i p p o l i t o . agree to disagree online (Voir Agree to Disagree Online dans les articles complémentaires ci-haut).
  • m a r g a r e t c r a n e / j o n w i n e t . general hospital 
  • m a s a k i f u j i h a t a . light on the net 
  • k e n g o l d b e r g . memento mori 
  • g ó m e z – p e ñ a / s i f u e n t e s . temple of confessions 
  • l i s a h u t t o n . cyber*babes 
  • i / o / d . i/o/d 4: « the web stalker » 
  • j o d i . jodi.org 
  • o l i a l i a l i n a . my boyfriend came back from the war 
  • r o b b i n m u r p h y . project tumbleweed 
  • c a r y p e p p e r m i n t . temporal illuminations 
  • p l u m b d e s i g n . plumb design visual thesaurus 
  • m e l i n d a r a c k h a m . line 
  • a l e x e i s h u l g i n . desktop is 
  • j o h n f . s i m o n j r . . every icon 
  • p i o t r s z y h a l s k i . the final analysis 
  • p a u l v a n o u s e . persistent data confidante 
  • a n n e t t e w e i n t r a u b . pedestrian 

On peut accéder à chacun de ces sites dès la page d’accueil du site Beyond Interface.

La deuxième partie propose des réflexions, des écrits dont les articles suivants de Steve Dietz: « net art and Art on the Net I » et « net art and Art on the Net II » dans le cadre de Beyond Interface, alors que « Curating (on) the Web Museums in an Interface Culture » se rattache directement au site de la conférence de Toronto. 

Dans ce dernier texte, Dietz fait le point sur les types d’appropriation du Web et de l’interactivité par les musées, tant de l’intérieur que de l’extérieur. Très au fait de l’activité artistique sur le Web et de l’espace numérique de l’interréseau, Dietz affirme que les musées doivent impérieusement s’inspirer des développements que les artistes réalisent depuis le début des années 90. 

Il nous entretient aussi de la perception et de l’utilisation du Web par les musées. Non seulement peuvent-ils augmenter la valeur informative et ludique des expos par la voie de l’interréseau, mais ils doivent aussi comprendre l’esthétique propre au Web et ne pas tomber dans le piège de la copie conforme ou du dépliant insipide. Tous les propos avancés par Dietz sont accompagnés de liens et d’exemples pertinents. Ce document devient alors un véritable cours, sur la relation des musées au Web et aux nouvelles technologies de la communication.

On y apprend que des musées endossent non seulement les artwebs mais que certains ont déjà entrepris la collection d’artwebs, c’est le cas du San Francisco Museum of Modern Art, du Whitney Museum of American Art et du Walker Art Center, par exemple.

Parlant de l’artweb, il soulève un point intéressant relativement au fait que les artistes non plus nécessairement à passer par le musée pour être vus et reconnus. Un intermédiaire qui devenait (il l’est encore) assez problématique. L’époque actuelle se caractérise par une effervescence créative que les musées traduisent souvent très mal, étant débordés par ces nouvelles complexités. La fin des héros nationaux et l’essor des réseaux internationaux parallèles aux grandes surfaces de consommation culturelles (en l’occurrence les musées et les grandes biennales) en déstabilisent plus d’un. Au Québec, l’imbroglio concernant la présentation de la relève au Musée d’art contemporain de Montréal, en est qu’un exemple partiel. Le regard critique de Richard Barbeau sur les biennales de l’art contemporain est aussi révélateur à ce sujet (voir les articles complémentaires ci-haut).

Steve Dietz est une autorité dans l’expertise des relations entre l’artweb et le musée. Je ne vous ai présenté qu’une partie de ses réflexions et de ses réalisations. Je vous engage donc à le lire dans le Web si votre intérêt pour le sujet le commande.