Plusieurs artistes ont rapidement compris l’importance croissante du phénomène des communications sur la vie humaine contemporaine. Non seulement posent-t-ils un regard critique mais ils développent de nouvelles façons de produire des contacts signifiants à l’aide, entre autres, des nouvelles technologies.
Le site | A | R e t r o s p e c t i v e | E x h i b i t i o n | 1980 – 1997 d’Eduardo Kac en fait la pleine démonstration. Qui dit communication dit message et qui dit message dit concept, et ainsi de suite. Le potentiel créatif engendré par la mise en place des réseaux communicationnels est certainement le ferment le plus significatif dans le domaine des pratiques esthétiques.
Eduardo Kac est, à ce titre, un artiste articulé et très productif (ce qui ne préjuge en rien des autres). Mixed Media – Performances – Holopoetry – Telecommunications Events – the Erratum Series – Interactive and Multimedia works – Interactive Installations – Telepresence Art – Articles and Essays sont les titres des sections élaborées par Kac dans ce site à thèse.
Ce brésilien d’origine (Rio de Janeiro, 1962) est actuellement assistant-professeur au département des Arts et Technologies à Chicago (The School of Art Institute of Chicago). L’école était l’hôte et l’organisatrice du Symposium international d’art électronique (ISEA 97) qui avait lieu au mois de septembre 1997.
D’une manière limpide, Kac explore une pensée qui se distingue des opérateurs esthétiques traditionnels car la plurivocité intervient tant dans la réalisation, la production, que dans la réception des projets initiés par l’artiste.
Voici une description textuelle faite par Kac de son oeuvre intitulée Teleportant un État Inconnu (Teleporting an Unknown State), une oeuvre qui fut créée au Centre d’Art Contemporain de la Nouvelle Orléans dans le cadre du Siggraph Art Show (1996). On y comprend très bien la nature de la réflexion de Kac sur le phénomène de la communication (transport d’informations et d’énergies) et de la collaboration (engagement volontaire).