L’Odyssée est une œuvre multimodale ; un travail de relation entre la musique, la vidéo, la danse ou la peinture ne mouvement ; une errance à travers des paysages digitaux .
Se nourrissant du fond problématique de la quête d’identité, de la magie du cercle et de la circularité, cette œuvre tente de rendre matérielle et sensorielle cette question centrale que pose Homère à travers une circum-navigation ponctuée de stations et de lieux propres à toute mutation. Ulysse est le lieu de la métamorphose, il est réellement un spectre : seuil de décomposition du sens.
La narration circulaire est une matérialisation sensorielle de cette question de l’identité : une forme d’errance où les stations, les suspensions se condensent comme lieu de mutations sonores et visuelles. Chaque station se déplie comme métamorphose des rapports entre médiums. Il s’agit bien d’une narration, dont les éléments du récit, les liaisons, ne sont plus inscrits linguistiquement, même si en lambeau le langage apparaît esquisse des indices de l’oeuvre d’Homère, mais médiumniquement. Ce travail cherche à présenter concrètement cette quête, en tant que le son et l’image par leurs aventures, sont les lieux de cette présentation.
Jean Voguet est considéré comme un compositeur issu du bruitisme futuriste, il poursuit une recherche sur le contexte de la présentation de ses œuvres (environnement, objets sonores) et travaille régulièrement avec des artistes provenant des arts visuels, de la danse, de la poésie sonore, de la performance tels le peintre Jocelyn Fiset (Canada), le vidéaste Hervé Breuil, les danseuses Kureha Shinjo (Japon) et Estelle de Montalembert, le photographe Bernard François et la plasticienne Soazic Guezennec.
Ses préoccupations envers la mémoire poétique du travail et des machines de l’homme et ses collaborations artistiques multiformes l’ont amené à présenter ses « freeware music » ; ses «Instants Sonores » ; ses performances live electronic & multimédia ; ses concerts d’avions, de tracteurs agricoles, de montgolfières ; ses « Jeux & Variations MiDi » . Il organise des événements pluridisciplinaires et un « Musée Nomade ». Il a présenté » Odyssée » dans de nombreux festivals et manifestations internationales au Japon, Russie, Canada, USA, Chine, Cameroun, Israël, Corée, Mexique, etc., ainsi que dans la majeure partie des pays européens.
À Paris, il a été le co-directeur artistique du VIA Festival (1993-2002), il a co-fondé en 1994 le PAN Network et en 2004 le label I.C.Zone.Il dirige le CRANE Centre de ressources en Bourgogne depuis 1995 et le Festival International d’arts visuels « l’ÉTÉ DES ARTS en Auxois-Morvan » depuis 2004.
Philippe Boisnard réalise, depuis 2000, des travaux de vidéopoésie mêlant poésie et arts multimédia et des performances vidéopoétiques aussi bien dans les Musées d’Art Moderne que dans des festivals. Son travail a été présenté à de nombreuses reprises.
À partir de 2004, il a conçu des installations au Musée d’art moderne de Saint-Étienne, galerie Artcore à Paris, etc., des sites Web pour des structures littéraires ou artistiques, ainsi que des performances sur Internet et par courriel telles que War-Z actualité – Irak under attack, durant l’invasion de l’Irak. À partir de 2006, il s’investit dans la programmation informatique pour l’art, il est invité à la Convention Internationale Puredata de Sao Paulo en 2009. En 2011, il est invité au 27ème Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville FIMAV (Québec) avec Jean Voguet. Il expose SIC-K une installation créée avec Lucille Calmel, dans le cadre du Mois Européen de la Photographie au Luxembourg. Ce travail d’artiste programmeur l’a amené à collaborer avec d’autres artistes : Jacques Donguy, Pierre NGuyen, Yann Kerninon, Michel Giroud, Lucille Calmel, Julien Blaine, Joël Hubaut, Hortense Gauthier, Giney Ayme, Stéphane Oertli, …
En 2007, il a reçu le Grand Prix de l’œuvre Multimédia de la SGDL pour son site de création http://x-tr-m-art.com.
En 2008 il publie « PETITES ANNONCES », un DVD multimédia chez Incidences (Marseille) dans la collection « le point sur le i ».