Contagious Matters associates biological matter, specifically cancer cells, with the concept of contagion, via using Tristan’s working methodology : microethnography. This method-in-development, in its relational co-existence with ethnography, navigates or explores the micro world by examining micro matters’ social activities. The re-suspension of the concept of contagion through both the sciences and the social sciences via this hybrid methodology will hopefully bring to light new methods of evaluating micro matter- apart from the human experience alone. The installation merges technology, science, art and culture through the use of traditional artistic media/practice and scientific media/practice. The visual use of the developing methodology attempts to capture the concept of contagion via cancer’s movement and rapid growth within its ecology, allowing viewers to think about the concept of contagion as a social event and not merely as a physiological one. Viewers of this multi-media installation will examine cancer culture via three elements ; an audio narrative by the artist’s mother who had co-existed with cancer, a static painted « portrait » of cancer, and a video projected onto the painting reflecting upon material discourse. This fusion of the seen and unseen, between the micro and the macro worlds, reverses itself in this creative exploration, where the voice is a mere aural presence versus that of the seen micro matter.
Le volet Contagious Matters dresse un parallèle entre la substance biologique – des cellules cancéreuses en l’occurrence – et le concept de la contagion. Le rapprochement s’opère par microethnographie, méthodologie de travail que privilégie Tristan Matheson. En cours de développement, cette démarche porte sur l’examen de l’activité sociale des microsubstances. Étayée par sa coexistence relationnelle avec l’ethnographie, elle permet en quelque sorte de parcourir et de prospecter le monde microscopique. Aussi bien dans le domaine scientifique qu’en sciences sociales, cette méthodologie hybride transpose derechef le concept de la contagion. Avec un rien de chance, elle pourrait même mettre au jour de nouveaux procédés d’évaluation des microsubstances – au-delà de l’expérience humaine en tant que telle. Empruntant à des pratiques et médiums traditionnels de dimension artistique comme scientifique, l’installation amalgame technologie, science, art et culture. Interprétation visuelle d’une méthodologie en plein essor, elle tente de saisir le concept de la contagion. Pour cela, elle suit l’itinéraire d’un cancer et sa croissance rapide au sein de son écologie propre. Ainsi, le spectateur de cette œuvre multimédia est à même de considérer la contagion comme une activité sociale et d’y percevoir davantage qu’un simple phénomène physiologique. En outre, il peut aborder la culture liée au cancer sous trois angles : le récit audio que livre la mère de l’artiste, qui a lutté contre la maladie ; un « portrait » statique du cancer, sur toile ; et une vidéo qui, projetée sur celle-ci, provoque uneréflexion sur le discours matériel. Entre microcosme et macrocosme, la fusion du visible et de l’invisible s’inverse elle-même dans une création exploratoire ; s’opposant à la microsubstance observable, la voix y constitue à peine une présence auditive.