L’œuvre OOO de Stéphan Barron ouvre ce numéro avec ses voix poétiques transmutées par les fluctuations de l’ozone, manifestation de l’interdépendance et de la complexité des phénomènes terrestres dans une étrange sensualité géographique et sonore. Perçue sous diverses formes, la sensualité semble émerger des pratiques technologiques actuelles : sensualité de la géographique des corps dans les chorégraphies de Cindy van Acker, qu’interroge Enrico Pitozzi, sensualité sonore des ambiances climatologiques et des sensations oubliées des œuvres de Pascale Weber que visite Jean Delsaux, sensualité de l’événement théorisé par Brian Massumi dans son dernier livre, recensé ici par Louise Boisclair, qui présente aussi trois autres livres récents desquels elle observe, entre autre, une certaine sensualité qui émane des situations proxémiques interactives mais aussi des empreintes et des dérives sensorielles.