Pour reprendre une expression de Paule Mackrous, les œuvres présentées dans ce numéro évoluent comme des « empreintes lumineuses » sorties du temps passé. Que se soit les écrans LCD brisés par Oli Sorenson, à qui Mackrous consacre son texte, les reflets spéculaires de Michelangelo Pistoletto qu’analyse Eleonora Diamanti, les éclats performatifs d’une vidéo d’Anna Halprin qui a donné lieu à un texte de création philosophique par Filippo Palumbo, les projections endoscopiques de Mona Hatoum dont Nizar Mouakhar revèle la géographie nomade, ou encore les scintillements de la matière noire et les sons du cosmos imaginés par Sacha Ratcliffe que Jean-Philippe Gagnon interroge, les technologies médiatiques nous permettent de revisiter un passé virtuel pour jeter les fondements d’une histoire qui reste à faire.