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BIAN 2012 - Première Biennale internationale d’art numérique de Montréal

C’est l’occasion pour nous de souligner l’importance d’un tel événement, confirmant plus que jamais l’intérêt que suscitent les créations en art numérique. C’est aussi rappeler, sur la même lancée, l’incontournable contribution de l’art numérique au paysage culturel contemporain.

Des chercheurs et commissaires de la relève présentent ici leur point de vue critique et théorique sur des œuvres marquantes ou des stratégies de diffusion particulières. Dans un parcours descriptif de l’événement, Julie-Anne Côté aborde dans son article Créativité numérique  Extra_Muros : Le « Parcours Numérique » de la BIAN, la muséologie des arts numériques et la question centrale de leur mise en valeur dans l’espace public. Deux propositions à forte teneur théorique abordent par la suite de manière complémentaire la question du sublime. Paule Mackrous traite des Approches de l’insaisissable  dans le travail de  Ryoji Ikeda, présentée à DHC/ART à travers les notions de silence, précision, constellation, remix et brèche. Le texte d’Anne-Claire Cauhapé, Entre immersion du corps et subversion du sujet : l’ambivalence du dispositif technologique, discute des enjeux sensoriels et corporels dans Matter de Kurt Hentschläger présenté à la SAT, notamment par les questions de l’émotion esthétique,  de l’expérience et de la subjectivité. Par la suite, le texte d’Anne Philippon, À la lueur du numérique,  propose un retour sur l’inscription au sein de l’histoire de l’art des pratiques numériques et sur les défis que ces dernières posent aux artistes et  spectateurs. Pour clore le dossier, une analyse de cas est proposée au lecteur dans le texte de Mathieu Mundviller, celui de la programmation Sight & Sound par le  centre de production et de diffusion Eastern Bloc.  

Il demeure ingrat de résumer autant de propositions denses et stimulantes en si peu de mots. Les auteurs me pardonneront les raccourcis. Cette présentation vise surtout à faire voir ces diverses approches dans leur complémentarité interdisciplinaire regroupant la muséologie, les arts performatifs, l’histoire de l’art et les approches post-positivistes. J’invite évidemment nos lecteurs à prendre la pleine mesure de leur contribution.