{"id":1394,"date":"2016-02-01T20:19:13","date_gmt":"2016-02-01T20:19:13","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=1394"},"modified":"2022-11-17T20:19:29","modified_gmt":"2022-11-17T20:19:29","slug":"fevrier-2016-de-la-regeneration-introduction","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/fevrier-2016-de-la-regeneration-introduction\/","title":{"rendered":"F\u00e9vrier 2016 – De la R\u00e9g\u00e9n\u00e9ration! Introduction"},"content":{"rendered":"\n
\"\"
Jocelyn Fiset,\u00a0Oil painting<\/em>, Copenhague, 2015<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Il n\u2019y a pas si longtemps, l\u2019artiste \u00e9tait \u00e0 l\u2019avant-garde de son temps<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 l\u2019avant-garde par rapport au clair-obscur, \u00e0 l\u2019impressionnisme, au cubisme, en fait, \u00e0 l\u2019avant-garde d\u2019une esth\u00e9tique toujours renouvel\u00e9e. <\/p>\n\n\n\n

De nos jours, tout est esth\u00e9tique, comme l\u2019expliquent Gilles Lipovetsky, Jean Serroy et Yves Michaud dans leurs ouvrages respectifs\u00a0:\u00a0L\u2019esth\u00e9tisation du monde\u00a0; vivre \u00e0 l\u2019\u00e2ge du capitalisme artiste<\/em>\u00a0et\u00a0L\u2019art \u00e0 l\u2019\u00e9tat gazeux<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

Pour nous r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, nous avons aujourd\u2019hui acc\u00e8s \u00e0 l\u2019esth\u00e9tique des nouvelles technologies.<\/p>\n\n\n\n

Il n\u2019y a pas si longtemps, l\u2019artiste travaillait dans la solitude de son atelier.<\/p>\n\n\n\n

De nos jours, on compare souvent le processus cr\u00e9atif des artistes \u00e0 une d\u00e9marche scientifique, ou vice-versa, pourtant il y a bien longtemps que les scientifiques travaillent en collaboration.<\/p>\n\n\n\n

Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, dans nos soci\u00e9t\u00e9s de plus en plus complexes, les artistes des arts visuels commencent \u00e0 sortir de la solitude de leur atelier pour r\u00e9aliser des projets soit avec d\u2019autres artistes, soit avec des chercheurs dans des disciplines diff\u00e9rentes. 
 
Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer certains artistes d\u00e9veloppent l\u2019aspect relationnel de leur d\u00e9marche d\u2019artiste pour se fondre dans la foule.
 
Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, une certaine cat\u00e9gorie d\u2019artiste \u00e9voque la complexit\u00e9 des nouvelles technologies comme argument pour ne plus avoir \u00e0 travailler seul.<\/p>\n\n\n\n

Il n\u2019y a pas si longtemps, le GRAVE \u00e9tait pionnier. 
 
Pionnier de la recherche et du d\u00e9veloppement dans ce que nous avons appel\u00e9 les pratiques recyclantes<\/em> en art. Nous avons pr\u00e9sent\u00e9, pendant deux d\u00e9cennies, des \u0153uvres qui prennent en compte l\u2019id\u00e9ologie du recyclage et de la r\u00e9cup\u00e9ration dans une r\u00e9gion qui est le berceau du d\u00e9veloppement durable au Qu\u00e9bec, celle du Centre-du-Qu\u00e9bec. <\/p>\n\n\n\n

De nos jours, tout le monde recycle. Pas n\u00e9cessairement de la bonne fa\u00e7on, pas n\u00e9cessairement comme cela doit \u00eatre fait mais parce que les r\u00e8glements municipaux l\u2019exigent. 
 
Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, le GRAVE compte sur de nouveaux concepts, de nouvelles approches, de nouveaux engagements, merci \u00e0 vous toutes et tous d\u2019avoir \u00e9t\u00e9 l\u00e0 pour y contribuer.<\/p>\n\n\n\n

Il n\u2019y a pas si longtemps, l\u2019artiste du d\u00e9veloppement durable \u00e9tait pionner.<\/p>\n\n\n\n

De nos jours, des centaines de d\u00e9signers, artisans et \u00ab patenteux \u00bb en tout genre tirent profit des rebuts et fabriquent \u00ab ad nauseam \u00bb des objets de consommation.<\/p>\n\n\n\n

Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, les pionniers du d\u00e9veloppement durable ont compris qu\u2019ils ne doivent pas servir uniquement \u00e0 r\u00e9utiliser et \u00e0 transformer les tonnes de d\u00e9chets de la soci\u00e9t\u00e9 dans l\u2019objectif de lui donner bonne conscience. <\/p>\n\n\n\n

Il n\u2019y a pas si longtemps, j\u2019\u00e9tais moi-m\u00eame un pionner.<\/p>\n\n\n\n

D\u00e8s 1985, j\u2019ai travaill\u00e9 \u00e0 la remise en question du m\u00e9tier d\u2019artiste visuel alors que j\u2019arrivais dans le milieu professionnel pouss\u00e9 par un fort d\u00e9sir de correspondre aux nouvelles r\u00e9alit\u00e9s naissantes qui d\u00e9j\u00e0 laissaient entrevoir les immenses d\u00e9fis \u00e0 venir.<\/p>\n\n\n\n

Pour me r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer, j\u2019ai beaucoup lu\u00a0;<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\u00ab \u2026 ce que Mal\u00e9vitch et Mondrian ont compris dans le m\u00eame temps historique, c\u2019est que le m\u00e9tier et l\u2019abandon du m\u00e9tier sont une seule et m\u00eame chose. Que les abandons successifs qui ont fait l\u2019histoire du modernisme jusqu\u2019\u00e0 eux, celui du clair-obscur par Manet, celui de la perspective par C\u00e9zanne, celui de la figuration par eux-m\u00eames, n\u2019\u00e9taient pas une sorte de salubre nettoyage par le vide qui devait pr\u00e9c\u00e9der la construction d\u2019un m\u00e9tier nouveau, mais qu\u2019ils \u00e9taient ce m\u00e9tier. Que la peinture d\u2019avant-garde affirmait des valeurs nouvelles l\u00e0-m\u00eame o\u00f9 elle semblait nier les anciennes ; et que cette affirmation, cette construction, n\u2019avait besoin d\u2019aucune autre justification que la destruction apparente de la tradition. Car cette destruction n\u2019est qu\u2019apparente : ce qui est abandonn\u00e9 l\u2019est parce qu\u2019il est d\u00e9j\u00e0 mort, assassin\u00e9 non par les peintres mais par les conditions historiques, sociales, \u00e9conomiques, technologiques qui, depuis l\u2019industrialisation, ont fait de la peinture un m\u00e9tier impossible. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Nominalisme pictural\u00a0: Marcel Duchamp, la peinture et la modernit\u00e9<\/em>,
Thierry De Duve\u00a0<\/strong>(Minuit, 1984, p. 227)<\/p>\n\n\n\n

ll n\u2019y a pas si longtemps, j\u2019ai v\u00e9cu mon\u00a0aggiornamento.\u00a0<\/em>Bien avant que l\u2019on ne parle de d\u00e9veloppement durable je me suis donn\u00e9 comme leitmotiv de \u00ab\u00a0limiter la production d\u2019objet en art pour augmenter la production de sens dans la soci\u00e9t\u00e9<\/em>\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n\n\n

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Nomadisme protecteur VI\u00a0<\/em>, 2005, S\u00e9rie d’interventions humanistes pour espaces publiques, Auxois-Morvan (France)<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Au cours de mes nombreuses ann\u00e9es de p\u00e9r\u00e9grination d\u2019artiste nomade cr\u00e9ant des actes d\u2019art \u00e9ph\u00e9m\u00e8re sur les places publiques de nombreuses villes dans le monde, j\u2019ai essay\u00e9 de trouver des solutions d\u2019artiste \u00e0 des probl\u00e8mes de soci\u00e9t\u00e9 en compl\u00e8te rupture avec tous mes pr\u00e9d\u00e9cesseurs, en m\u2019attaquant directement au syst\u00e8me qui depuis longtemps fait vivre les artistes\u00a0: l\u2019\u00e9conomie de march\u00e9\u00a0!\u00a0<\/p>\n\n\n\n

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Jocelyn Fiset,\u00a0Le d\u00f4me, 150 Polaro\u00efds<\/em>,2005, installation<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

\u00c0 cette \u00e9poque, ce d\u00e9sir de r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration n\u2019avait rien d\u2019un projet esth\u00e9tique, ce n\u2019\u00e9tait ni une critique du support ou de la surface, ni un d\u00e9bat sur la figuration versus l\u2019abstraction.  Les pr\u00e9occupations qui ont toujours sous-tendue ma cr\u00e9ation n\u2019ont jamais \u00e9t\u00e9 d\u2019ordre esth\u00e9tique, mon art visait, et vise toujours, directement le syst\u00e8me de consommation dans un projet social. Pour ce faire, il s\u2019agissait simplement de ne plus avoir d\u2019atelier, de ne plus produire de tableau, de ne plus faire d\u2019exposition, ni de vernissage, il fallait remplacer l\u2019absence d\u2019objet de consommation par la pr\u00e9sence de l\u2019artiste en pleine action dans une grande accessibilit\u00e9 de rencontre avec le public, puisqu\u2019il n\u2019y avait rien \u00e0 vendre.<\/p>\n\n\n\n

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La marque du Nomade 6.0, intervention de Jocelyn Fiset, Avallon (France), 2013<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Malgr\u00e9 30 ans de pratiques artistiques, pr\u00e9occup\u00e9s, engag\u00e9s, malgr\u00e9 tous les discours prometteurs des politiques, force est de constater que nous sommes encore et toujours sous le joug de la loi de la jungle capitaliste o\u00f9 l\u2019argent des plus fortun\u00e9s et des plus puissants, contribue plus que jamais \u00e0 tout corrompre\u00a0! Nos soci\u00e9t\u00e9s modernes vivent toutes sur de l\u2019argent emprunt\u00e9 aux banques et aux grands groupes financiers internationaux \u00e0 l\u2019image de nos existences qui, elles, vivent sur du temps emprunt\u00e9 aux g\u00e9n\u00e9rations futures dont on constate d\u00e9j\u00e0 que leur esp\u00e9rance de vie sera moindre que la n\u00f4tre si rien ne change. Nous n\u2019apprenons pas de nos erreurs. La crise se poursuit toujours et nous sommes loin d\u2019\u00eatre certain d\u2019en voir bient\u00f4t la fin. Nous fonctionnons comme si nous attendions le moment d\u2019atteindre le point de bascule (tipping point) qui fera tout s\u2019\u00e9crouler comme un jeu de domino.\u00a0 Nous vivons dans des soci\u00e9t\u00e9s qui se radicalisent toujours plus profond\u00e9ment vers des extr\u00eames dogmatiques, qu\u2019elles soient de droite ou de gauche, avec des id\u00e9ologies qui ne sont plus des projets au service de la soci\u00e9t\u00e9 mais des dictatures de la pens\u00e9e \u00e9rig\u00e9es en syst\u00e8mes au service des Grands Lobbys Internationaux qui sont \u00e0 des ann\u00e9es lumi\u00e8res de se pr\u00e9occuper du facteur humain.<\/p>\n\n\n\n

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La marque du Nomade 6.0, intervention de Jocelyn Fiset, Avallon (France), 2013<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Et pendant ce temps, que font les artistes ? Comme si de rien n\u2019\u00e9tait, ils cr\u00e9ent. Ils peignent, dessinent, photographient, sculptent de mani\u00e8re pl\u00e9thorique des \u0153uvres destin\u00e9es \u00e0 inonder le march\u00e9 de l\u2019art car, au fond d\u2019eux-m\u00eames, ils ne diff\u00e8rent pas de la moyenne des arrivistes ambitieux, esp\u00e9rant devenir riches en vendant le fruit de leur labeur. Production et surproduction de la soci\u00e9t\u00e9, production et surproduction des artistes. Il y en a m\u00eame un qui s\u2019est amus\u00e9, il y a quelques ann\u00e9es, au pire moment de la crise \u00e9conomique et des malversations des bandits \u00e0 cravate<\/em>, \u00e0 passer outre le syst\u00e8me des galeristes pour vendre directement ses \u0153uvres dans les encans d\u2019art les plus r\u00e9put\u00e9s du monde. Toute la soci\u00e9t\u00e9 \u00e9tait en \u00e9moi pour cause de crise \u00e9conomique et Monsieur<\/em>d\u00e9cide de jouer avec ce qu\u2019il y a de pire dans la soci\u00e9t\u00e9 ; la sp\u00e9<\/em>culation<\/em>! Nous sommes embourb\u00e9s dans une soci\u00e9t\u00e9 qui \u00e9l\u00e8ve au rang de m\u00e9ga stars internationales des artistes \u00e0 l\u2019esprit de m\u00e9<\/em>tal <\/em>tel Damian Hirst et Jeff Koons. <\/p>\n\n\n\n

De nos jours, cette r\u00e9alit\u00e9 est majoritaire.  C\u2019est cette r\u00e9alit\u00e9 que le monde \u00ab ordinaire \u00bb d\u00e9sire, celle de l\u2019\u00e9go, du glamour, du bling bling, du vedettariat et du Star syst\u00e8me ! <\/p>\n\n\n\n

De nos jours, nombreux sont les artistes qui font des happenings, de la performance, de l\u2019art relationnel, du land art, mais rares et marginalis\u00e9s sont ceux qui pratiquent une seule et unique discipline, \u00e9ph\u00e9m\u00e8re et anticonsum\u00e9riste.<\/p>\n\n\n\n

Selon l\u2019\u00e9tude de M\u00e9lodie T Blais,\u00a0Application et efficacit\u00e9 d\u2019une th\u00e9rapie bas\u00e9e sur les inf\u00e9rences aupr\u00e8s d\u2019une population d\u2019accumulateurs compulsifs : une \u00e9tude de cas clinique<\/em>\u00a0il y aurait environ 4% de la population souffrant du trouble d\u2019accumulation compulsive d\u2019objets (Samuels et al., 2008). L\u2019impact sur leur vie peut \u00eatre dommageable pouvant mener \u00e0 des divorces, des pertes d\u2019emploi ainsi qu\u2019\u00e0 des troubles de sant\u00e9 mentale et physique.\u00a0

Cette envie d\u2019acqu\u00e9rir ou d\u2019accumuler de nouveaux objets est per\u00e7ue comme impossible \u00e0 contr\u00f4ler pour l\u2019accumulateur. S\u2019il ne le faisait pas cela aurait pour effet de lui causer de la d\u00e9tresse ou un inconfort important (O\u2019Connor, St-Pierre-Delorme, & Koszegi, N, 2012).<\/p>\n\n\n\n

Dans cette seule description des effets sur les accumulateurs compulsifs qui sont consid\u00e9r\u00e9s comme atteint d\u2019une maladie par les sp\u00e9cialistes, j\u2019y vois simplement la description de la majorit\u00e9 de la population de nos pays industrialis\u00e9s qui, s\u2019ils ne sont pas pr\u00e9cis\u00e9ment accumulateurs compulsifs, sont s\u00fbrement des consommateurs compulsifs.
En ce sens la majorit\u00e9 de nos semblables souffriraient de trouble compulsif.<\/p>\n\n\n\n

Le processus de R\u00c9G\u00c9N\u00c9RATION devrait aider \u00e0 traiter ce genre de comportement chez nos contemporains, autrement les efforts afin de construire la soci\u00e9t\u00e9 de demain demeureraient vains.<\/p>\n\n\n\n

Qu\u2019est-ce qu\u2019il y a dans nos cerveaux pour que nous tenions tant \u00e0 nous accaparer et th\u00e9sauriser la mati\u00e8re. De quelle maladie souffrons-nous pour vouloir accumuler \u00e0 l\u2019infinie et \u00e0 tout prix toute sorte de choses ? <\/p>\n\n\n\n

En fait l\u2019id\u00e9e de r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration est pr\u00e9sente depuis au moins 30 ans, mais elle n\u2019a jamais r\u00e9ussi \u00e0 impr\u00e9gner les valeurs et les habitudes de vie de la soci\u00e9t\u00e9 et tr\u00e8s peu le milieu artistique lui-m\u00eame.<\/p>\n\n\n\n

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La marque du Nomade 6.0, intervention de Jocelyn Fiset, Avallon (France), 2013<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer et r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer la soci\u00e9t\u00e9, l\u2019artiste devra trouver les moyens de devenir plus persuasif et convainquant sinon plus contagieux<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

Finalement il est incroyable de constater qu\u2019avec tous les moyens de communications, toute cette puissance technologique que nous poss\u00e9dons et que nous contr\u00f4lons, que nous, artistes, soyons encore des marginaux dans la soci\u00e9t\u00e9 et dans le monde !<\/p>\n\n\n\n

Merci \u00e0 Samuel Bergeron (\u00e9tudiant au C\u00e9gep de Victoriaville et stagiaire au GRAVE, \u00e9t\u00e9 2015).<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Il n\u2019y a pas si longtemps, l\u2019artiste \u00e9tait \u00e0 l\u2019avant-garde de son temps \u00c0 l\u2019avant-garde par rapport au clair-obscur, \u00e0 l\u2019impressionnisme, au cubisme, en fait, \u00e0 l\u2019avant-garde d\u2019une esth\u00e9tique toujours renouvel\u00e9e.  De nos jours, tout est esth\u00e9tique, comme l\u2019expliquent Gilles Lipovetsky, Jean Serroy et Yves Michaud dans leurs ouvrages respectifs\u00a0:\u00a0L\u2019esth\u00e9tisation du monde\u00a0; vivre \u00e0 l\u2019\u00e2ge … Continued<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[1],"tags":[91],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1394"}],"collection":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1394"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1394\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1402,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1394\/revisions\/1402"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1394"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1394"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1394"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}