Faits du m\u00eame sang, performance-installation de Claudia Bernal, 2006-2007, photo de Pierre-Yves Serinet<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nM. R.\u00a0:\u00a0Comment con\u00e7ois-tu l\u2019utilisation des m\u00e9dias \u00e9lectroniques dans ta pratique artistique?<\/strong><\/p>\n\n\n\nC. B. : Au d\u00e9but de ma pratique artistique (1995), j\u2019\u00e9tais passionn\u00e9e de peinture. Ma production picturale r\u00e9pondait principalement \u00e0 la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019\u00e9tablir un rapport entre la fragmentation de l\u2019espace urbain et la fragmentation sociale et culturelle. Ayant v\u00e9cu dans de grandes villes telles Bogota, Mexico et Montr\u00e9al, je me questionnais sur la relation qui existe entre le fait d\u2019habiter l\u2019espace et l\u2019influence que cela a sur notre identit\u00e9 personnelle et sociale. Je m\u2019int\u00e9resse \u00e0 l\u2019espace urbain en tant qu\u2019habitante<\/em>. La ville est un espace pour vivre, pour habiter, pour travailler, pour se divertir, pour se d\u00e9placer, pour r\u00eaver. Les villes contemporaines sont habit\u00e9es par des gens qui ont une r\u00e9sidence en banlieue et un emploi au centre-ville, mais aussi par des gens des bidonvilles qui cherchent une fa\u00e7on de survivre. \u00c0 ce moment-l\u00e0, j\u2019explorais l\u2019espace urbain en tant qu\u2019espace sc\u00e9nographique en me permettant de saisir que la ville<\/em> est en fait un territoire<\/em> que chacun occupe \u00e0 sa fa\u00e7on, un habitat<\/em> que chacun cr\u00e9e quotidiennement \u00e0 partir de fragments. Post\u00e9rieurement (2000), j\u2019ai commenc\u00e9 \u00e0 explorer des nouveaux m\u00e9dias, principalement la vid\u00e9o. C\u2019\u00e9tait un m\u00e9dium qui me convenait parce qu\u2019alors, dans mes \u0153uvres, j\u2019explorais la notion de mouvement. J\u2019ai commenc\u00e9 \u00e0 int\u00e9grer le son de mani\u00e8re plus consciente derni\u00e8rement. Ma production est devenue naturellement interdisciplinaire int\u00e9grant la sculpture, la gravure ou le dessin, \u00e0 la performance, le son et la vid\u00e9o. Dans ma pratique interdisciplinaire, il arrive que je r\u00e9alise mes \u0153uvres en parall\u00e8le, d\u2019autres fois une \u0153uvre r\u00e9alis\u00e9e dans un m\u00e9dium donn\u00e9 conduit \u00e0 une seconde \u0153uvre dans un m\u00e9dium diff\u00e9rent, en cr\u00e9ant une sorte de dialogue. C\u2019est le cas de l\u2019album d\u2019estampes Les voix silencieuses<\/em> (Montr\u00e9al, 2005) par lequel j\u2019approfondis ma r\u00e9flexion sur la relation entre la m\u00e9moire et l\u2019identit\u00e9, entreprise avec la performance-installation Les voies silencieuses<\/em> (Montr\u00e9al, 2004). Il faut dire, cependant, que mes \u0153uvres restent tr\u00e8s low-tech. \u00c0 mon avis, la technologie doit appuyer le contenu de l\u2019\u0153uvre et non le faire oublier. Comment parler de massacres en utilisant des nouvelles technologies \u00e0 des gens d\u2019un village en Am\u00e9rique du Sud o\u00f9 parfois il n\u2019y a m\u00eame pas d\u2019eau courante?<\/p>\n\n\n\nM. R.\u00a0:\u00a0La vid\u00e9o et la dimension sonore jouent un r\u00f4le important dans tes oeuvres. Pourrais-tu me parler de fa\u00e7on gen\u00e9rale de ton approche \u00e0 ces medias?<\/strong><\/p>\n\n\n\nC. B. : J\u2019ai l\u2019avantage de pratiquer plusieurs disciplines n\u2019\u00e9tant sp\u00e9cialis\u00e9 dans aucune. Je ne me consid\u00e8re ni graveure, ni peintre, ni sculpteure, ni vid\u00e9aste, mais je pratique ces disciplines et je choisis l\u2019un ou l\u2019autre m\u00e9dia selon l\u2019id\u00e9e de base du projet. Au d\u00e9but, le choix du m\u00e9dia est tr\u00e8s intuitif, mais au fur et \u00e0 mesure que le processus de cr\u00e9ation avance, je d\u00e9finis quel m\u00e9dium convient le plus autant au niveau formel que conceptuel \u00e0 la r\u00e9alisation de l\u2019oeuvre. <\/p>\n\n\n\n
Dans la r\u00e9alisation des \u0153uvres installatives, je porte une attention particuli\u00e8re \u00e0 l\u2019espace m\u00eame de l\u2019installation, les \u00e9l\u00e9ments qui la composent, leur dynamique, et l\u2019infinit\u00e9 des possibilit\u00e9s, souvent floues et variables, des relations installation\/espace, installation\/spectateur, installation\/auteur, auteur\/spectateur. Cette pr\u00e9occupation pour l\u2019espace deviendra une constante dans mon travail. Concernant les \u00ab\u00a0nouveaux\u00a0\u00bb m\u00e9dias, en particulier l\u2019art vid\u00e9ographique et sonore, je cherche \u00e0 les int\u00e9grer aux autres \u00e9l\u00e9ments visuels autant au niveau formel que conceptuel. Par exemple, dans Ciudad Juarez\u2026<\/em> (Mexique\/Canada, 2002) la vid\u00e9o \u00e9tait projet\u00e9e sur des draps blancs dispos\u00e9s en forme de linceul, \u00e9voquant la souffrance r\u00e9elle ressentie par les femmes assassin\u00e9es et leurs familles. Dans Faits du m\u00eame sang <\/em>(Colombie\/Canada, 2005-2007),la vid\u00e9o qui rel\u00e8ve plut\u00f4t du documentaire sert pour ainsi dire de prologue \u00e0 l\u2019installation-performance. Dans ce cas-ci, la vid\u00e9o compl\u00e8te le contenu de l\u2019\u0153uvre qui traite d\u2019un sujet m\u00e9connu par la majorit\u00e9 des spectateurs, le d\u00e9placement forc\u00e9 de millions de personnes en Colombie. Je m\u2019int\u00e9resse aussi au texte litt\u00e9raire, pour l\u2019installation Vert moisi est la couleur de l\u2019oubli<\/em> (Montr\u00e9al, 2010) j\u2019ai int\u00e9gr\u00e9 \u00e0 l\u2019\u0153uvre une bande sonore dans laquelle je fais la narration d\u2019un conte de l\u2019\u00e9crivain Nicolas Buenaventura. Pour moi, le son a la grande qualit\u00e9 de cr\u00e9er des ambiances, des atmosph\u00e8res, des \u00e9tats d\u2019\u00e2me. Le son a un grand pouvoir d\u2019\u00e9vocation et nous ne le percevons pas seulement \u00e0 travers les yeux, mais \u00e0 travers tout notre corps. \u00c0 travers le son, je peux recr\u00e9er des situations fortes d\u2019une mani\u00e8re subtile. Dans la bande sonore de Monument<\/em> \u00e0<\/em> Ciudad Juarez\u2026<\/em>, j\u2019int\u00e8gre des voix des femmes en train de lire des rapports de police sur les assassinats des femmes. Pour les performances, j\u2019aime de plus en plus inviter des musiciens \u00e0 jouer en direct. La vid\u00e9o, dans mon cas, ancre les faits dans le pr\u00e9sent. Dans tous les cas, c\u2019est le sujet de l\u2019\u0153uvre qui d\u00e9termine l\u2019utilisation d\u2019un m\u00e9dium en particulier. Ceci dit, la vid\u00e9o et le son interagissent avec l\u2019installation mais sont aussi en eux-m\u00eames des \u0153uvres \u00e0 part enti\u00e8re. En effet, les vid\u00e9os ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9es dans des festivals et il peut arriver qu\u2019une performance soit pr\u00e9sent\u00e9e sans les \u00e9l\u00e9ments de l\u2019installation.<\/p>\n\n\n\nM. R.\u00a0:\u00a0Quelle est ton opinion de l\u2019impact des nouvelles technologies de l\u2019information et de la communication sur les arts visuels?<\/strong><\/p>\n\n\n\nC. B.\u00a0: La relation entre l\u2019art et la technologie n\u2019est pas nouvelle, il suffit de penser \u00e0 de Vinci. Les nouveaux rapports \u00e0 une r\u00e9alit\u00e9 en mouvement, les nouveaux outils artistiques, les nouveaux m\u00e9dias ont fait \u00e9voluer les arts ou au moins permettent de les pratiquer d\u2019une fa\u00e7on diff\u00e9rente. La cr\u00e9ation artistique est marqu\u00e9e par le d\u00e9veloppement rapide des nouvelles technologies. De nombreux artistes se les approprient pour d\u00e9velopper leurs intentions esth\u00e9tiques et renouveler leurs pratiques artistiques. En exp\u00e9rimentant les avantages et les limites propres \u00e0 l’usage artistique de ces nouvelles technologies, ces artistes proposent des \u0153uvres novatrices qui changent le regard et la perception des spectateurs. La mise au point des nouvelles technologies fait en sorte que les relations entre les scientifiques et les cr\u00e9ateurs deviennent plus \u00e9troites.<\/p>\n\n\n\n
Les technologies de la communication jouent actuellement un r\u00f4le important dans les actions effectu\u00e9es par les artistes et les activistes sur Internet et dans des espaces publics et aussi dans la production de nouvelles formes d\u2019art, d\u2019action politique et de critique sociale. Les artistes et groupes d\u2019artistes s\u2019organisent pour revendiquer, critiquer, lutter pour des droits, en faisant appel \u00e0 des nouvelles technologies et \u00e0 des pratiques artistiques tr\u00e8s \u00e9loign\u00e9es des galeries, des mus\u00e9es et des milieux culturels institutionnalis\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n
Dans ma pratique artistique, je suis tr\u00e8s loin de l\u2019intelligence artificielle, de la biotechnologie, des mondes virtuels, des r\u00e9seaux sociaux et d\u2019Internet. Cependant, il faut dire que l\u2019art qui utilise les nouvelles technologies est un art qui ne manque pas de soulever des questionnements esth\u00e9tiques et \u00e9thiques en plus de bousculer les habitudes des scientifiques, des artistes et du public en g\u00e9n\u00e9ral. Sans compter que, dans ce type d\u2019interventions artistiques et activistes (artivistes), les relations qui se cr\u00e9ent entre les espaces, les m\u00e9dias, les artistes et beaucoup d\u2019autres acteurs sociaux sont tr\u00e8s complexes. Heureusement l\u2019art low-tech continue d\u2019attirer l\u2019attention du public et cela veut dire qu\u2019il y a encore de la place pour un art \u00e0 \u00e9chelle plus humaine malgr\u00e9 la multitude des possibilit\u00e9s du monde digital.<\/p>\n\n\n\nChamanika urbana, installation, de Claudia Bernal, 2005-2010, photo de Pierre-Yves Serinet<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nArt et action Sociale<\/h2>\n\n\n\n M. R.\u00a0:\u00a0Pour toi, l\u2019artiste est un interm\u00e9diaire entre le monde subjectif et le monde social. Il joue un r\u00f4le dans le processus de transformation sociale et politique. \u00c0 partir de cette perspective, consid\u00e8res-tu l\u2019art comme une action r\u00e9fl\u00e9xive sociale et politique?<\/strong><\/p>\n\n\n\nC. B. : Oui. Je tiens souvent compte pour la r\u00e9alisation de mon travail des situations sociales ou politiques qui m\u2019int\u00e9ressent particuli\u00e8rement. Cela me conduit \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir sur le r\u00f4le important que les artistes doivent jouer dans les processus de transformation sociale et politique. Pour moi, l\u2019id\u00e9al serait que l\u2019art fasse partie de la vie de tous les jours et non d\u2019un programme politique ou du calendrier d\u2019une institution culturelle. L\u2019art se doit d\u2019\u00eatre vivant, de prendre sens dans l\u2019interaction avec le public. Cela ne veut pas dire que les artistes doivent \u00eatre complaisants, au contraire un artiste est fondamentalement ind\u00e9pendant d\u2019esprit. Les g\u00e9nocides, les crimes, les d\u00e9placements forc\u00e9s, les abus, la violence, la guerre\u2026 sont des sujets qui m\u2019interpellent. Dans ce sens, je me consid\u00e8re h\u00e9riti\u00e8re d\u2019artistes comme Francisco de Goya, <\/strong>par exemple,qui peint le massacre perp\u00e9tr\u00e9 par l’envahisseur fran\u00e7ais sur les villageois espagnols le 3 mai 1814. Le personnage en chemise blanche offre sa poitrine aux balles du peloton d’ex\u00e9cution, dans un geste de courage, de d\u00e9fiance et de r\u00e9bellion. C’est une peinture de r\u00e9sistance, de d\u00e9nonciation des horreurs de la guerre. Comment arriver \u00e0 exprimer ce que je ressens \u00e0 travers un art intense, m\u00e9taphorique, \u00e9nergique, touchant, po\u00e9tique, expressif et humain? Je me pose la question et en m\u00eame temps je m\u2019\u00e9loigne de vraies nouvelles technologies. Quand je parle des vraies nouvelles technologies, je ne parle pas de la vid\u00e9o, du son ou de Facebook. Nous vivons dans un contexte de domination et d\u2019exclusion et cela se refl\u00e8te (ou est la cause ?) dans le milieu artistique et scientifique. Nous n\u2019avons pas tous et toutes, partout dans le monde, le m\u00eame niveau d\u2019accessibilit\u00e9 \u00e0 l\u2019art et \u00e0 la technologie. J\u2019admire des artistes comme Kiki Smith, Louise Bourgeois, Francis Al\u00ffs ou Doris Salcedo. Ce sont des magiciens! Cr\u00e9er \u00e0 partir de rien et changer le monde.<\/p>\n\n\n\nM. R.\u00a0:\u00a0Est-ce que tu t\u2019identifies-tu comme h\u00e9riti\u00e8re de la culture artistique latino-am\u00e9ricaine qui consid\u00e8re l\u2019art comme un outil de r\u00e9sistance contre le pouvoir h\u00e9g\u00e9monique? Te consid\u00e8res-tu comme une artiste activiste?<\/strong><\/p>\n\n\n\nMonument \u00e0 Cuidad Juarez, installation-vid\u00e9o de Claudia Bernal, 2006, photo de Pierre-Yves Serinet<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nC. B.\u00a0: Je suis n\u00e9e en Colombie. J\u2019ai immigr\u00e9 au Qu\u00e9bec au d\u00e9but des ann\u00e9es 90. Comme vous le savez peut-\u00eatre, \u00e0 cette \u00e9poque, la Colombie traversait une p\u00e9riode de violence accrue \u00e0 cause de la guerre sans merci que livrait le gouvernement aux narcotrafiquants et principalement \u00e0 Pablo Escobar, sans compter le conflit arm\u00e9 impliquant les militaires, la gu\u00e9rilla et les paramilitaires. J\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 de partir de Colombie en grande partie \u00e0 cause de cette violence. Si je remonte plus loin dans mon histoire personnelle, il faudrait dire que mes parents ont \u00e9migr\u00e9 de la campagne \u00e0 Bogota, la capitale de la Colombie, dans les ann\u00e9es 50, une \u00e9poque aussi tr\u00e8s marqu\u00e9e par la violence. Ceci dit, je n\u2019ai pas \u00e9t\u00e9 forc\u00e9e de partir de Colombie, je l\u2019ai fait volontairement et la Colombie est un pays que j\u2019aime beaucoup et les Colombiens sont des gens que j\u2019admire. C\u2019est un milieu difficile et donc j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 de venir ici. J\u2019ai un bon bagage culturel de la Colombie, c\u2019est dire qu\u2019une partie importante de ma vie a eu lieu l\u00e0-bas. J\u2019y ai pass\u00e9 mon enfance et j\u2019y ai v\u00e9cu jusqu\u2019\u00e0 l\u2019\u00e2ge de 22 ans.\u00a0 J\u2019ai fini mes \u00e9tudes en Philologie \u00e0 l\u2019Universit\u00e9 Nationale de Colombie, une universit\u00e9 de gauche, anti-imp\u00e9rialiste qui prend la d\u00e9fense de la culture latino-am\u00e9ricaine. J\u2019y reviens r\u00e9guli\u00e8rement pour voir ma famille ou pr\u00e9senter mon travail. J\u2019ai visit\u00e9 presque tous les pays de l\u2019Am\u00e9rique du Sud et j\u2019ai aussi v\u00e9cu \u00e0 Mexico pendant deux ans. La culture colombienne est ancr\u00e9e en moi, elle m\u2019habite. Cependant la Colombie a \u00e9volu\u00e9 et moi aussi, j\u2019ai chang\u00e9 apr\u00e8s avoir pass\u00e9 plus de vingt ans au Qu\u00e9bec. Il faut dire aussi que le Qu\u00e9bec a chang\u00e9 et pas toujours pour le mieux! Avec tout ce qui se passe actuellement au Qu\u00e9bec et au Canada nous les artistes, nous avons une responsabilit\u00e9, celle de ne pas oublier que l\u2019art est un moyen de r\u00e9sistance. Nous avons la capacit\u00e9 de voir les faits d\u2019un point de vue diff\u00e9rent, proposer un autre ordre ou des structures alternatives\u2026 La Colombie et le Qu\u00e9bec sont des lieux contradictoires o\u00f9 le calme et la violence cohabitent, bien que ce soit dans des proportions diff\u00e9rentes. Ma pratique me permet de trouver un certain \u00e9quilibre dans le chaos le plus fou. De nos jours, il me semble qu\u2019il ne faut pas grand-chose pour se mettre dans une position de r\u00e9sistance : opter pour le transport en bicyclette, prendre son temps, ne pas \u00eatre motiv\u00e9 par l\u2019argent ou le pouvoir\u2026 dire la v\u00e9rit\u00e9, aller \u00e0 l\u2019essentiel.Jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, ma production artistique a \u00e9t\u00e9 associ\u00e9e, tant par la critique que par le public, \u00e0 des sujets de genre (gender)<\/em>. Je collabore souvent avec des organisations sociales, mais je ne milite pour aucune organisation politique en particulier.<\/p>\n\n\n\n