{"id":2469,"date":"2012-05-01T14:35:01","date_gmt":"2012-05-01T14:35:01","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=2469"},"modified":"2022-12-16T14:35:15","modified_gmt":"2022-12-16T14:35:15","slug":"mai-2012-o-o-o","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/mai-2012-o-o-o\/","title":{"rendered":"Mai 2012 – O-O-O"},"content":{"rendered":"\n

Installation sonore ou version concert de l’installation avec les voix chant\u00e9es de Balthazar et St\u00e9phan Barron<\/p>\n\n\n\n

\"\"<\/figure>\n\n\n\n

Transforme en voix chant\u00e9es les mesures r\u00e9colt\u00e9es en temps r\u00e9el :
– de l’ozone venant du satellite GOME
qui tourne autour de la terre.
– de la pollution par l’ozone capt\u00e9es dans le lieu d’exposition.<\/p>\n\n\n\n

Cette oeuvre d’art sonore s’inscrit dans une d\u00e9marche entam\u00e9e par St\u00e9phan Barron dans les Arts technologiques depuis les ann\u00e9es 80. Cette oeuvre tente de r\u00e9pondre \u00e0 des questions essentielles des arts technologiques : celle de la pr\u00e9sence, celle de la mat\u00e9rialit\u00e9 et du rapport \u00e0 l’espace, celle du rapport au public.<\/p>\n\n\n\n

Elle tente aussi de jeter des passerelles entre Art Contemporain, Arts Num\u00e9riques, entre public profane et amateurs d’art.
St\u00e9phan Barron utilise les nouvelles technologies de t\u00e9l\u00e9communication, dans une r\u00e9flexion autour de la g\u00e9ographie, et de la distance. Les travaux de St\u00e9phan Barron ont fait l’objet de nombreux textes critiques au niveau national et international (Textes \u00e9crits par Frank Popper, Pierre Restany, Edmond Couchot, Anne Cauquelin, Derrick de Kerkhove…)<\/p>\n\n\n\n

Principales r\u00e9alisations de St\u00e9phan Barron : Thaon\/New York en 1987 (Transmission par satellite), Orient Express en 1987 (Transmission par ordinateur entre Paris et Budapest), Traits (Ars Electronica 1989), Le Bleu du Ciel (UNESCO – 1994), Ozone (Biennale d’Adela\u00efde 1996), corpo@corpo (Biennale de Venise 2005), wyfy (Biennale de Lyon 2007) …<\/p>\n\n\n\n

Internet support d’une installation plan\u00e9taire : sortir de l’\u00e9cran pour aller vers la \u00abpr\u00e9sence\u00bb au monde.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

o_o_o est pr\u00e9sent\u00e9e sous la forme d’une installation sonore. Ces sons sont diffus\u00e9s dans le centre d’art LE FRUC.<\/p>\n\n\n\n

En redonnant le rapport \u00e0 cette pr\u00e9sence physique, et aussi \u00e0 l’exp\u00e9rience spatio-temporelle de l’oeuvre unique, je souhaite passer de la dimension r\u00e9ductrice de l’\u00e9cran de l’ordinateur \u00e0 la pr\u00e9sence physique \u00e0 l’espace et au son.<\/p>\n\n\n\n

La voix, facteur d’une pr\u00e9sence sensuelle et humaine<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Dans l’installation o_o_o, les mesures des deux ozones : chiffres transform\u00e9s en sons. Les voix lyriques de St\u00e9phan Barron et Balthazar Barron alternent. Le travail de la voix, du corps est une recherche de point d’\u00e9quilibre avec \u00abl’abstraction\u00bb et la \u00abduret\u00e9\u00bb de la machine et du r\u00e9seau. St\u00e9phan Barron travaille la voix lyrique depuis 1998 en vue de r\u00e9aliser ce projet.<\/p>\n\n\n\n

Une \u00e9chelle de correspondance est donc \u00e9tablie entre mesures et notes de musiques. Les mesures de pollution en ville sont \u00abchant\u00e9es\u00bb par la voix de baryton, les mesures de la couche d’ozone sont \u00abchant\u00e9es\u00bb par la voix l\u00e9g\u00e8re de Balthazar.<\/p>\n\n\n\n

o-o-o est une oeuvre qui \u00e9largit l’interactivit\u00e9 \u00e0 l’ensemble de la plan\u00e8te<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\u00ab La fonction de l’art n’est pas de communiquer ses id\u00e9es ou ses sentiments personnels, mais plut\u00f4t d’imiter la nature et sa fa\u00e7on d’op\u00e9rer \u00bb. John Cage<\/p>\n\n\n\n

Un paradoxe est apparent pour le probl\u00e8me de l’ozone produit en trop grande quantit\u00e9 par les voitures dans les villes, il est par contre en d\u00e9ficit au niveau de la stratosph\u00e8re et provoque en Australie une augmentation inqui\u00e9tante des cancers de la peau.
o-o-o exprime de fa\u00e7on artistique et po\u00e9tique le probl\u00e8me \u00e9cologique majeur pour les australiens du trou dans la couche d’ozone. En Australie, l’ozone devient un ph\u00e9nom\u00e8ne de soci\u00e9t\u00e9 tangible alors qu’il semble abstrait pour les europ\u00e9ens.<\/p>\n\n\n\n

Interd\u00e9pendance plan\u00e9taire :
Il nous appara\u00eet de plus en plus que nos destins et nos gestes sont li\u00e9s avec ceux de tous les humains, m\u00eame situ\u00e9s aux antipodes.Une solidarit\u00e9, une conscience plan\u00e9taire s’\u00e9labore peu \u00e0 peu.
La beaut\u00e9, la po\u00e9sie de la distance est essentielle, elle nous permet de redimensionner nos consciences.
o-o-o exprime ce m\u00e9lange d’inqui\u00e9tude et d’\u00e9merveillement devant l’interd\u00e9pendance des ph\u00e9nom\u00e8nes terrestres.<\/p>\n\n\n\n

Immat\u00e9rialit\u00e9, complexit\u00e9 :
o-o-o exprime aussi l’immat\u00e9rialit\u00e9 et la complexit\u00e9 des ph\u00e9nom\u00e8nes auxquels l’homme contemporain est confront\u00e9. L’ozone, les UVs sont des facteurs de ph\u00e9nom\u00e8nes complexes o\u00f9 la physiologie humaine interagit avec le climat, o\u00f9 la survie plan\u00e9taire interagit avec le d\u00e9veloppement \u00e9conomique.
Pourtant ces facteurs sont impalpables, et finalement sont des \u00ab objets immat\u00e9riels \u00bb li\u00e9s \u00e0 l’information (ou la d\u00e9sinformation).<\/p>\n\n\n\n

Ubiquit\u00e9, sensualit\u00e9 de la distance :
Les t\u00e9l\u00e9communications sont une partie importante du projet parce qu’elles permettent d’exprimer l’interd\u00e9pendance g\u00e9ographique, la po\u00e9tique de l’ubiquit\u00e9, la sensualit\u00e9 de la distance. Beaut\u00e9 de la pr\u00e9sence \u00e0 distance : ma conscience est partag\u00e9e entre ici et ailleurs, entre moi et l’autre. Je participe du lointain.
Sensualit\u00e9 de la distance : la perte de vue r\u00e9organise notre perception, exacerbe notre sensualit\u00e9 auditive. Cette perte de vue est source d’imaginaire.
Les sons sont \u00abmis en oeuvre\u00bb \u00e0 distance par des facteurs impalpables, r\u00e9sultant pourtant d’une interaction complexe entre l’homme et le monde.<\/p>\n\n\n\n

La m\u00e9taphore po\u00e9tique de la \u00abpompe \u00e0 ozone\u00bb
L’id\u00e9e m\u00e9taphorique et po\u00e9tique de \u00abpompe \u00e0 ozone\u00bb poursuit des projets po\u00e9tiques inspir\u00e9s en leur temps par les machines industrielles dans des oeuvres comme celle de Duchamp (Grand Verre), de Beuys (Pompe \u00e0 Miel) ou Tinguely.
Dans o-o-o ce sont d’autres machines (de t\u00e9l\u00e9communication, d’analyse de la pollution, informatiques) qui sont mises au service d’une vision du monde post-industriel.<\/p>\n\n\n\n

Les partenaires de l’oeuvre :
St\u00e9phan Cousot (programmeur),
CAIRPOL (capteur d’ozone http:\/\/www.cairpol.com),
Conseil R\u00e9gional du Languedoc-Roussillon
Le conseil g\u00e9n\u00e9ral de l’H\u00e9rault
L’association Rien de Sp\u00e9cial<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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