Ce titre semble indiquer d’embl\u00e9e qu\u2019il s’agit de l\u2019introduction \u00e0 une doctrine constitu\u00e9e qui aurait pour nom \u00ab La techno-esth\u00e9tique \u00bb. Rien de tel pourtant. \u00ab Introduction \u00e0 la techno-esth\u00e9tique \u00bb vise ici autre chose que l\u2019exposition prop\u00e9deutique d\u2019un ensemble de th\u00e8ses formant un syst\u00e8me autonome.<\/p>\n\n\n\n
\u00ab Introduction \u00e0 la techno-esth\u00e9tique \u00bb doit s\u2019entendre comme une question<\/em>. Une question pos\u00e9e \u00e0 l\u2019esth\u00e9tique en g\u00e9n\u00e9ral, c\u2019est-\u00e0-dire \u00e0 l\u2019esth\u00e9tique comme discours, ou plus pr\u00e9cis\u00e9ment \u00e0 l\u2019esth\u00e9tique comme th\u00e9orie de la sensibilit\u00e9 et de l\u2019art. Cette question est immense et redoutable, bien qu\u2019elle soit tr\u00e8s simple \u00e0 \u00e9noncer : quel est le rapport entre esth\u00e9tique et technique ? ou plus pr\u00e9cis\u00e9ment encore : quel rapport existe-t-il entre l\u2019 \u00ab esth\u00e9tique \u00bb comme discours philosophique au sujet du sensible et de l\u2019art et la technique ? Mais une telle question implique imm\u00e9diatement de se demander : la technique en quel sens ? La technique comme mode de production, de fabrication, de m\u00e9diation de l\u2019homme dans son rapport au monde ? Ou encore : la technique comme condition, moyen, finalit\u00e9 de toute activit\u00e9 humaine, y compris celle de la pens\u00e9e, de l\u2019imagination, de la cr\u00e9ation ? Et donc de la philosophie elle-m\u00eame ?<\/p>\n\n\n\n