{"id":3304,"date":"2007-02-01T16:49:28","date_gmt":"2007-02-01T16:49:28","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=3304"},"modified":"2023-02-13T16:49:39","modified_gmt":"2023-02-13T16:49:39","slug":"fevrier-2007-les-memoires-actives-de-reynald-drouhin","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/fevrier-2007-les-memoires-actives-de-reynald-drouhin\/","title":{"rendered":"F\u00e9vrier 2007 – Les m\u00e9moires actives de Reynald Drouhin"},"content":{"rendered":"\n
\"\"<\/figure>\n\n\n\n

\u00ab Ne pas essayer trop vite de trouver une d\u00e9finition de la ville, c’est beaucoup trop gros, on a toutes les chances de se tromper. D’abord, faire l’inventaire de ce que l’on voit. Recenser ce dont l’on est s\u00fbr. \u00bb2<\/sup><\/p>\n\n\n\n

De m\u00e9moire, quelques images des banlieues fran\u00e7aises : les rideaux en dentelle accroch\u00e9s aux fen\u00eatres avec la vue sur les autres immeubles identiques, les escaliers en b\u00e9ton, les espaces vert gris, les pelouses galeuses et boueuses sous le mauvais temps, le bruit des trains de banlieue tr\u00e8s cin\u00e9matographique que l’on entend la nuit dans le lointain, les tables et chaises en formica, les assiettes marron caramel transparentes, les verres ronds avec un chiffre au fond, les verres \u00e0 moutarde avec des personnages de bande dessin\u00e9e. Les balcons carrel\u00e9s et le linge \u00e9tendu sur une corde, les paraboles blanches, les salons am\u00e9nag\u00e9s en velours orange, les t\u00e9l\u00e9viseurs recouverts de petits napperons brod\u00e9s, les baignoires en forme de sabot. Les soir\u00e9es \u00e0 discuter dans son bonnet, sa capuche et ses baskets devant les ascenseurs en panne. Les voitures abandonn\u00e9es qui deviennent des nids \u00e0 pigeons, les poubelles jet\u00e9es par la fen\u00eatre, les enfants d\u00e9braill\u00e9s qui jouent au ballon, les camionnettes blanches, les chiens dangereux sans museli\u00e8re, la couleur vert \u00e9pinard des portes blind\u00e9es, les graffitis avec des fautes d’orthographe, les graffitis anthropomorphiques sur les murs des terrains vagues, les familles nombreuses. La vue sur le parking, la gare ou l’autoroute. Les matelas sur le balcon, les voisins qui sortent le fusil, les femmes en robe tablier \u00e0 fleurs, les terrains de basket ou de football d\u00e9serts, les affiches du mois pr\u00e9c\u00e9dent, les bo\u00eetes \u00e0 lettre innombrables. Les \u00e9meutes, les incivilit\u00e9s, le verre bris\u00e9 des cabines t\u00e9l\u00e9phoniques, les arr\u00eats de bus d\u00e9truits, les bus incendi\u00e9s, les voitures carbonis\u00e9es, les bandes de jeunes, les jeunes de banlieues, les mains dans les poches, dans les sacs, les fouilles dans les lyc\u00e9es. Les contr\u00f4les de la police, les patrouilles, les camions de pompiers. Le travail des m\u00e9diateurs, des associations, des maisons de la culture. Les gymnases, les bowlings, les patinoires. Les odeurs de cuisson chez la voisine, le march\u00e9 couvert, les cabas en toile, les sacs en plastique rose. Les vacances de No\u00ebl dans la cit\u00e9, les vacances de printemps dans la cit\u00e9, les vacances d’\u00e9t\u00e9 dans la cit\u00e9. Les r\u00eaves dans le poste de TV, les voyages sur le c\u00e2ble, la vue sur le seul bac \u00e0 sable. La visite du Maire, la visite du Ministre, la visite du Maire \u00e0 la TV, la visite du Ministre \u00e0 la TV, le discours du Pr\u00e9sident. L’ann\u00e9e pr\u00e9c\u00e9dente, l’ann\u00e9e suivante. Le futur ? <\/p>\n\n\n\n

Le travail de Reynald Drouhin sur la banlieue de Vitry-sur-Seine3<\/sup>\u00a0\u00e9chappe \u00e0 tous ces clich\u00e9s, mais il ne les renie pas non plus. Le probl\u00e8me des banlieues est celui de la complexit\u00e9 du regard que nous portons sur elle et de notre \u0153il, tant\u00f4t bienveillant, tant\u00f4t surveillant. La banlieue, la conna\u00eet-on vraiment? Quand on y vit et quand on y a v\u00e9cu. Quand on en est loin, quand on ne la voit que de loin. Le travail de Reynald Drouhin \u2013 artiste de la\u00a0Courtesy Numeriscausa<\/em>4<\/sup>\u00a0\u2013 se focalise ici sur l’enfance et sur la m\u00e9moire, une sorte d\u2019anamn\u00e8se de ce lieu \u00e0 la fois b\u00e9ni et banni qu\u2019est la cit\u00e9.\u00a0<\/p>\n\n\n\n

\u00ab Comment conna\u00eet-on une ville ? Comment conna\u00eet-on sa ville ? M\u00e9thode : il faudrait, ou bien renoncer \u00e0 parler de la ville, \u00e0 parler sur la ville, ou bien s’obliger \u00e0 en parler le plus simplement du monde, en parler \u00e9videmment, famili\u00e8rement. Chasser toute id\u00e9e pr\u00e9con\u00e7ue. Cesser de penser en termes tout pr\u00e9par\u00e9s, oublier ce qu’ont dit les urbanistes et les sociologues. Il y a quelque chose d’effrayant dans l’id\u00e9e m\u00eame de la ville ; on a l’impression que l’on ne pourra que s’accrocher \u00e0 des images tragiques ou d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es. \u00bb5<\/sup><\/p>\n\n\n\n

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Vues de ma fen\u00eatre<\/em>\u00a0(1), 2006<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

En renon\u00e7ant au discours des urbanistes et des sociologues, en renon\u00e7ant \u00e0 des images tragiques ou d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es, Reynald Drouhin nous donne \u00e0 voir des images personnelles de sa banlieue. Des angles nostalgiques de sa vie.\u00a0Vues de ma fen\u00eatre<\/em>6<\/sup>\u00a0est une capture de la r\u00e9alit\u00e9 blanche qui se concentre sur diff\u00e9rents points de vue dans des\u00a0split screen<\/em>\u00a0de quatre images. Le cadrage sur les tours HLM de l\u2019\u0153uvre\u00a01, 2, 3…<\/em>7<\/sup>\u00a0est une vid\u00e9o surveillance d\u2019une cit\u00e9 du 94 en mode n\u00e9o impressionniste, sous le soleil, sous la pluie et dans la nuit. Lorsqu’il avait 11\/12 ans, Reynald Drouhin photographie ce qu’il voit de sa fen\u00eatre. Il est dans l’innocence du regard. Vingt-cinq ans plus tard, il retourne sur les m\u00eames lieux et les explore de nouveau, cherchant \u00e0 extraire des images satellites de son pass\u00e9 dans\u00a0Google Earth<\/em>. Qu’est ce qui a chang\u00e9 entre jadis et aujourd’hui ? Exp\u00e9rience trajective et inframince versus vision projective et surplombante.<\/p>\n\n\n\n

Comme un enfant entour\u00e9 par ses jouets, et non par ses jeux vid\u00e9o tel le c\u00e9l\u00e8bre\u00a0SimTower<\/em>8<\/sup>, Reynald Drouhin sculpte un \u00e9difice de sa m\u00e9moire active. Avec des\u00a0Lego<\/em>\u00a0des ann\u00e9es 80 et des ann\u00e9es 2000, il r\u00e9alise un \u00ab monolithe de son enfance \u00bb, une tour en plastique noir sans vis-\u00e0-vis ; telle une sculpture minimaliste de Carl Andr\u00e9 ou Donald Judd. Mais dans l’anonymat du mat\u00e9riau, Reynald Drouhin impl\u00e9mente de la m\u00e9moire. L’\u00e2ge des\u00a0Lego<\/em>\u00a0donne du temps \u00e0 son monolithe. Il est vivant, comme l’ardoise ou le granit, m\u00eame s’il est en plastique. Il est beau, l\u00e9ger et fascinant.\u00a0Monolith Lego<\/em>\u00a0devient un petit monument.<\/p>\n\n\n\n

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Monolith Lego<\/em>, 2007<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Pourquoi ce travail sur l’enfance ? Sur l’habitat ? Mais sans \u00eatres humains? Anonymat de la banlieue et marquage d\u2019identit\u00e9 propre, lorsque tout se ressemble (mais que le monde devient de plus en plus dissemblable). P\u00e9kin adopte le \u00ab style international \u00bb. Tokyo, Singapour, New York, Boston, Montr\u00e9al, Duba\u00ef implantent et d\u00e9ploient leurs buildings. Les Twin Towers du World Trade Center seront remplac\u00e9es par la Freedom Tower. Et la m\u00e9moire des jours, comment revient-elle ? Quand les tours s’\u00e9croulent sur les \u00e9crans du monde entier, \u00e0 l’instar des tours explos\u00e9es dans\u00a0D\u00e9tour<\/em>9<\/sup>\u00a0? \u2013 oeuvre \u00ab appropriationniste \u00bb de l’artiste qui fait \u00e9cho au 11.09.01.<\/p>\n\n\n\n

Vitry en vues : ready-made\u00a0<\/em>rectifi\u00e9 et imprim\u00e9, \u00e9dition de cinq cents exemplaires. On attache de l’importance \u00e0 des images. La carte postale, en\u00a0lynacolor<\/em>,\u00a0Vitry en vues<\/em>\u00a0avec ses cinq points de vue de Vitry poss\u00e8de une vraie valeur pour Reynald Drouhin. Elle \u00e9tait conserv\u00e9e par sa m\u00e8re quiavait marqu\u00e9 d\u2019une croix au stylo sur la carte la tour et l\u2019appartement o\u00f9 ils vivaient.<\/p>\n\n\n\n

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Vitry en vues<\/em>, (1), 2006<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

\u00ab Les immeubles sont c\u00f4te \u00e0 c\u00f4te les uns des autres. Ils sont align\u00e9s. Il est pr\u00e9vu qu’ils soient align\u00e9s, c’est une faute grave pour eux quand ils ne sont pas align\u00e9s : on dit alors qu’ils sont frapp\u00e9s d’alignement, cela veut dire que l’on est en droit de les d\u00e9molir, afin de les reconstruire dans l’alignement des autres \u00bb10<\/sup>. On voit des complexes d\u2019immeubles, mais au centre de la carte postale, un petit coin de verdure appara\u00eet. \u00ab Se souvenir que si l’on disait Saint Germains des Pr\u00e9s, c’est parce qu’il y avait des pr\u00e9s \u00bb11<\/sup>. O\u00f9 sont les pr\u00e9s ? Ready-made rectifi\u00e9 par la main de l’artiste qui n’a jamais vu cette verdure-l\u00e0 \u00e0 Vitry-sur-Seine. Rectification du pass\u00e9, mise au point personnelle en\u00a0noir sur noir<\/em>. Pour r\u00e9pondre \u00e0 \u00ab l’apartheid humain \u00bb12<\/sup>\u00a0des banlieues, Reynald Drouhin d\u00e9veloppe le projet de b\u00e2tir une ville num\u00e9riqueen r\u00e9seau sur Internet. La ville virtuelle se construit dans la continuit\u00e9 des banlieues standardis\u00e9es. Dans le mouvement de ce que l\u2019on pourrait d\u00e9finir comme une sorte de num\u00e9risation heureuse, Reynald Drouhin communique un autre regard sur la banlieue et son urbanisme r\u00e9p\u00e9titif en jouant sur les \u00e9chelles.<\/p>\n\n\n\n

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Vitry en vues<\/em>, (ready-maderectifie<\/em>?), 2006<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

\u00c0 partir de l’\u0153uvre collective\u00a0IP Monochrome<\/em>13<\/sup>, v\u00e9ritable mosa\u00efque de monochromes des internautes du monde entier, les buildings croissent et se peuplent au rythme des connexions sur le site de Reynald Drouhin. Chaque internaute a en effet la possibilit\u00e9 de cr\u00e9er instantan\u00e9ment un monochrome gr\u00e2ce \u00e0 son n\u00b0 d’Internet Protocole. Alors, lorsqu\u2019une \u00e0 une, les lumi\u00e8res de la ville s’\u00e9teignent, le monde en r\u00e9seau d\u2019IP City<\/em>\u00a0s’allume et jour et nuit, nuit et jour, nourrit la matrice de l’\u0153uvre, comme pour donner vie \u00e0 \u00ab L’alignement du XXIe si\u00e8cle \u00bb14<\/sup>\u00a0d\u2019Aur\u00e9lie Nemours.<\/p>\n\n\n\n

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Maquette du projet\u00a0IP City<\/em>\u00a0(3), 2007<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Notes<\/h2>\n\n\n\n

[1] Georges Perec, \u00ab Esp\u00e8ces d\u2019espaces \u00bb, extrait de La ville , Galil\u00e9e, 1974, p. 83.<\/p>\n\n\n\n

[2] Georges Perec, \u00ab Esp\u00e8ces d\u2019espaces \u00bb,\u00a0op. cit.,<\/em>\u00a0p. 83.<\/p>\n\n\n\n

[3] Vitry-sur-seine se situe dans le Val de Marne, en banlieue parisienne (Ile de France).<\/p>\n\n\n\n

[4] www.numeriscausa.com.\u00a0Centre d\u2019art d\u00e9di\u00e9 aux arts num\u00e9riques situ\u00e9 \u00e0 Paris, Numeriscausa soutient les artistes dans la production et la diffusion de leurs \u0153uvres en France et \u00e0 l\u2019\u00e9tranger. Gr\u00e2ce \u00e0 des expositions, du m\u00e9c\u00e9nat ou encore des co-productions d\u2019\u0153uvres et d\u2019\u00e9v\u00e8nements, la Courtesy valorise l\u2019hybridation entre les arts num\u00e9riques, le design et l\u2019architecture.<\/p>\n\n\n\n

[5] Georges Perec, \u00ab Esp\u00e8ces d\u2019espaces \u00bb,\u00a0op. ci.t,<\/em>\u00a0p. 85.<\/p>\n\n\n\n

[6] http:\/\/reynald.incident.net\/archive\/vues-de-ma-fenetre\/<\/p>\n\n\n\n

[7] \u00ab 1, 2, 3\u2026 \u00bb :\u00a0http:\/\/reynald.incident.net\/archive\/1-2-3\/<\/p>\n\n\n\n

[8] Sim Tower : The Vertical Empire est un jeu vid\u00e9o de gestion datant de 1994 dont l\u2019objectif consiste \u00e0 construire et g\u00e9rer un gratte-ciel en veillant au bien-\u00eatre de ses occupants (source : Wikip\u00e9dia).<\/p>\n\n\n\n

[9] D\u00e9tour est une vid\u00e9o appropriationniste qui reprend au ralenti une s\u00e9quence du film Fight club de David Fincher (1999):\u00a0http:\/\/reynald.incident.net\/archive\/detour\/<\/p>\n\n\n\n

[10] Georges Perec, \u00ab Esp\u00e8ces d\u2019espaces \u00bb, extrait de La rue, \u00e9ditions Galil\u00e9e, 1974, p. 65.<\/p>\n\n\n\n

[11] Georges Perec, \u00ab Esp\u00e8ces d\u2019espaces \u00bb,\u00a0op. cit.<\/em><\/p>\n\n\n\n

[12] apartheid humain est un terme de l\u2019architecte et militant politique fran\u00e7ais Roland Castro qui a r\u00e9alis\u00e9 plusieurs r\u00e9habilitations de cit\u00e9s HLM.<\/p>\n\n\n\n

[13] G\u00e9n\u00e9rez instantan\u00e9ment votre monochrome en cliquant sur: http:\/\/incident.net\/works\/ipm\/ Vous faites d\u00e9sormais partie du catalogue ou mosa\u00efque de monochromes engendr\u00e9s par les connexions ant\u00e9rieures et actuelles des internautes sur le site de Reynald Drouhin. Texte complet sur IP Monochrome:\u00a0http:\/\/incident.net\/works\/ipm\/readme.html\u00a0ou\u00a0http:\/\/reynald.incident.net\/archive\/ip-monochrome\/<\/p>\n\n\n\n

[14] L\u2019alignement du XXIe si\u00e8cle d\u2019Aur\u00e9lie Nemours :\u00a0http:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/Alignement_du_XXIe_si\u00e8cle,\u00a0http:\/\/www.rennes.fr\/portfolioflash\/portfolio.php?idGalerie=2
http:\/\/www.culture.gouv.fr\/culture\/dap\/dap\/pdf\/nemours.pdf<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

\u00ab Ne pas essayer trop vite de trouver une d\u00e9finition de la ville, c’est beaucoup trop gros, on a toutes les chances de se tromper. D’abord, faire l’inventaire de ce que l’on voit. Recenser ce dont l’on est s\u00fbr. \u00bb2 De m\u00e9moire, quelques images des banlieues fran\u00e7aises : les rideaux en dentelle accroch\u00e9s aux fen\u00eatres … Continued<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[9],"tags":[180],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3304"}],"collection":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=3304"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3304\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3313,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3304\/revisions\/3313"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=3304"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=3304"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=3304"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}