{"id":3340,"date":"2006-11-01T17:31:52","date_gmt":"2006-11-01T17:31:52","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=3340"},"modified":"2023-02-13T17:32:03","modified_gmt":"2023-02-13T17:32:03","slug":"novembre-2006-lanimal-technologique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/novembre-2006-lanimal-technologique\/","title":{"rendered":"Novembre 2006 – L’animal technologique"},"content":{"rendered":"\n
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\u00ab Ce que Husserl appelait \u00ab\u00a0le monde de la vie\u00a0\u00bb est perdu \u00bb, \u00e9crivait Christian Norberg-Schulz, en 1985, dans \u00ab On the way to figurative architecture \u00bb1<\/sup>. Cette\u00a0perte de monde<\/em>, que manifeste aujourd\u2019hui l\u2019uniformisation croissante des choses et des \u00eatres suivant la logique contemporaine de la globalisation et de la mondialisation accuse, sur le mode m\u00e9tonymique, une autre perte, tout aussi originaire \u2013 si ce n\u2019est plus encore : la\u00a0perte du corps<\/em>. R\u00e9sorb\u00e9, effac\u00e9, quand il n\u2019est pas simplement \u00e9vinc\u00e9, le corps (objectif aussi bien que subjectif) est en trop, traduit un exc\u00e8s. De m\u00e9diateur d\u2019un monde, il devient \u00ab m\u00e9diatis\u00e9 \u00bb, pacifi\u00e9, r\u00e9ifi\u00e9 \u2013 non plus vis\u00e9, mais t\u00e9l\u00e9-vis\u00e9, publi-cit\u00e9. Tenu \u00e0 distance, glos\u00e9, habill\u00e9, d\u00e9shabill\u00e9, expos\u00e9, il ne se d\u00e9robe que plus ais\u00e9ment au toucher. \u00c0 la num\u00e9risation des objets, qui consiste \u00e0 r\u00e9duire la multiplicit\u00e9 de la mati\u00e8re \u00e0 l\u2019unicit\u00e9 d\u2019un support, r\u00e9pond ainsi la r\u00e9alit\u00e9 virtuelle o\u00f9 le corps, informatis\u00e9, programm\u00e9, mod\u00e9lis\u00e9, d\u00e9r\u00e9alis\u00e9, d\u00e9substantialis\u00e9, le c\u00e8de \u00e0 l\u2019image de synth\u00e8se.\u00a0\u00ab Long live the new flesh<\/em>\u00a0\u00bb, murmure \u00e0 la toute fin le personnage principal du film-culte de David Cronenberg,\u00a0Videodrome<\/em>, en se tirant une balle dans la t\u00eate \u2013 persuad\u00e9, dans son d\u00e9lire, de se survivre dans quelque \u00e9ternit\u00e9 num\u00e9rique sous la peau \u00e9lectronique d\u2019un corps-vid\u00e9o, cens\u00e9 le gu\u00e9rir de l\u2019\u00e9rosion pornographique de son myst\u00e8re. Que penser pourtant de cette \u00ab nouvelle chair \u00bb sous laquelle l\u2019homme, promu au rang de\u00a0z\u00f4on teckhnologikon<\/em>, est cens\u00e9 jouer son \u00e9volution \u2013\u00a0\u00ab the next phase in the evolution of man as a technological animal \u00bb<\/em>\u00a0clame l\u2019inventeur du\u00a0videodrome<\/em>, le professeur\u00a0Oblivion<\/em>, dont le nom m\u00eame enregistre l\u2019oubli o\u00f9 sombre le corps en r\u00e9gime t\u00e9l\u00e9m\u00e9diatique ? Que gagne-t-on \u00e0 se glisser sous cette\u00a0cyberskin<\/em>\u00a0sans tenue, subsidiaire, hallucin\u00e9e, priv\u00e9e de motilit\u00e9 et de sensorium, repr\u00e9sent\u00e9e sans pr\u00e9sence, d\u00e9pr\u00e9sent\u00e9e, d\u00e9sincarn\u00e9e, anesth\u00e9si\u00e9e : refoul\u00e9e ? \u00ab [L]e refoul\u00e9 aujourd\u2019hui c\u2019est le corps, le corps sensoriel et moteur \u00bb2<\/sup>, \u00e9crivait Didier Anzieu en 1986. Plus exactement, un \u00ab m\u00e9ta-corps \u00bb \u2013 c\u2019est-\u00e0-dire le d\u00e9passement du sensori-moteur \u2013 se d\u00e9veloppe, qui prend sa place et se substitue \u00e0 lui, de sorte qu\u2019on peut se demander si nous n\u2019assistons pas \u00e0 la \u00ab mort du corps \u00bb au profit de cet autre, tentaculaire et envahissant, que d\u00e9signent maintenant, apr\u00e8s la cybern\u00e9tique, l\u2019interactionnisme\u00a0high tech<\/em>\u00a0et les technosciences. Trois si\u00e8cles de pens\u00e9e m\u00e9caniste auront ainsi suffit \u00e0 amputer l\u2019homo faber<\/em>\u00a0de son ascendance de sang, de nerfs, de souffles, de chaleur, de vibrations, de passions, de moelle, de moiteur et de mucus, pour le voir faire naufrage et s\u2019ajouter \u00e0 la longue liste des esp\u00e8ces en voie d\u2019extinction, au rang des b\u00eates qu\u2019il a lui-m\u00eame condamn\u00e9es pour ne pas avoir su se reconna\u00eetre sous l\u2019enveloppe humide de chair animale qu\u2019il partage avec elles.<\/p>\n\n\n\n

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Videodrome<\/em><\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

On ne s\u2019\u00e9tonnera pas, dans ce contexte, de voir aujourd\u2019hui l\u2019animal faire retour dans nos fictions et nos repr\u00e9sentations comme sympt\u00f4me de ce refoulement du sensori-moteur, lequel nous appara\u00eetrait d\u00e9sormais sous la forme d\u00e9tach\u00e9e d\u2019un corps de b\u00eate o\u00f9 nous aurions \u00e0 reconna\u00eetre la moiti\u00e9 sacrifi\u00e9e de notre \u00eatre en exil de son soubassement vital, organique. L\u2019animal revient devant l\u2019artiste contemporain comme devant un Nouvel Adam, dont la t\u00e2che, en cette \u00e8re post-historique, est exactement inverse de l\u2019entreprise de nomination de la Gen\u00e8se : il s\u2019agit pour l\u2019homme, par l\u2019art, de lib\u00e9rer l\u2019animal du nom qui l\u2019a fait s\u2019y oublier pour moiti\u00e9, de le d\u00e9-nommer afin de pouvoir \u00e0 nouveau voisiner avec l\u2019innommable dont la b\u00eate est le chiffre protomorphique et l\u2019arcane \u00e9nerg\u00e9tique. Lequel animal, en retour, offre \u00e0 l\u2019homme la possibilit\u00e9 de le d\u00e9charger du poids de sa m\u00e9moire culturelle en parasitant de sa pr\u00e9sence auratique et magn\u00e9tique le r\u00e9flexe archivistique et la pulsion encyclop\u00e9dique. Pr\u00e9sence qui a pour effet de gu\u00e9rir l\u2019homme de l\u2019oubli de l\u2019Ouvert d\u2019o\u00f9 il vient, en l\u2019invitant \u00e0 renouer avec l\u2019errance des b\u00eates, ces \u00ab errants au c\u0153ur l\u00e9ger \u00bb qui insistent dans la marge comme un bruissement au bord des signes et de la pens\u00e9e, une \u00ab autre voix \u00bb qui nous redonnerait \u00e0 entendre par le bas ce \u00ab sens ang\u00e9lique imm\u00e9diat \u00bb attach\u00e9 \u00e0 la connaissance initiatique, o\u00f9 la conscience s\u2019\u00e9prouve dans la fulgurance d\u2019un retournement de la sensation sur elle-m\u00eame.<\/p>\n\n\n\n

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Johnny Mnemonic<\/em><\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

C\u2019est ce que donne \u00e0 voir de fa\u00e7on exemplaire le film de science-fiction\u00a0Johnny Mnemonic<\/em>, v\u00e9ritable fable de notre temps. Pour \u00e9viter que des informations hautement confidentielles soient intercept\u00e9es par des \u00ab hackers \u00bb, on pr\u00e9f\u00e8re les stocker dans la m\u00e9moire proth\u00e9tique d\u2019un \u00ab messager \u00bb humain, jou\u00e9 par Keanu Reeves. Une m\u00e9moire proth\u00e9tique pour laquelle il lui aura fallu payer le gros prix, puisque si elle d\u00e9cuple ses capacit\u00e9s humaines, elle lui aura co\u00fbt\u00e9 son identit\u00e9. Cette m\u00e9moire d\u00e9mesur\u00e9e, cette\u00a0hybris<\/em>\u00a0du savoir, il ne pouvait en effet l\u2019acqu\u00e9rir qu\u2019en sacrifiant le souvenir de ses origines, c\u2019est-\u00e0-dire la m\u00e9moire de son enfance, qui ne subsiste plus que sous forme de m\u00e9moire involontaire, filtrant par images fragmentaires. Il lui faudra donc consentir \u00e0 un dernier transport, \u00e0 une derni\u00e8re mission pour pouvoir se payer la chirurgie qui lui permettra d\u2019extraire de sa t\u00eate en souffrance cette gigantesque masse d\u2019informations qui parasite sa conscience et lui pourrit la vie. Mais le temps presse, puisque s\u2019il n\u2019exorcise pas cette m\u00e9moire dans les d\u00e9lais prescrits, ses circuits neuronaux sauteront, entra\u00eenant sa mort. Sa survie d\u00e9pend ainsi de sa capacit\u00e9 \u00e0 se d\u00e9barrasser \u00e0 temps du temps accumul\u00e9. S\u2019ensuit toute une s\u00e9rie de p\u00e9rip\u00e9ties, au terme desquelles, trahi par celui-l\u00e0 m\u00eame qui lui avait promis la d\u00e9livrance, il devra s\u2019en remettre \u00e0 un animal, un dauphin dans un aquarium, qui a le pouvoir de le d\u00e9barrasser du trop-plein de sa m\u00e9moire. L\u2019animal appara\u00eet ici comme cette \u00ab r\u00e9serve d\u2019oubli \u00bb dont parle Jean-Christophe Bailly : \u00ab une r\u00e9serve d\u2019oubli qui se souvient \u00e0 sa mani\u00e8re d\u2019une origine oubli\u00e9e et perdue : errant dans l\u2019impensable et dans l\u2019oubli, les animaux sont, avec leur \u201cesp\u00e8ce d\u2019existence<\/em>\u201d, les t\u00e9moins d\u2019une pens\u00e9e engloutie dans la pr\u00e9sence et nous font, comme tels, les signes vagues d\u2019un accord disparu \u00bb3<\/sup>.\u00a0<\/p>\n\n\n\n

Il ne s\u2019agit pas ici de sacraliser ou de diviniser l\u2019animal en diabolisant la technologie selon le vieux r\u00e9flexe vitaliste, mais de reconna\u00eetre que la r\u00e9duction de l\u2019homme \u00e0 son cerveau suivant la convention qui prime dans la science-fiction et, plus g\u00e9n\u00e9ralement, dans la pens\u00e9e d\u2019all\u00e9geance cognitiviste ou computationnelle occulte le donn\u00e9 primordial et visc\u00e9ral de notre ancrage corporel dans le monde. Le corps animal et sensori-moteur n\u2019est-il pas ce qui appara\u00eet en qualit\u00e9 d\u2019ultime invariant existential \u00e0 travers et au-del\u00e0 des mutations techno-scientifiques ? Que l\u2019on me comprenne bien : ce n\u2019est pas tant que l\u2019id\u00e9ologie proth\u00e9tique r\u00e9duise l\u2019humanit\u00e9 de l\u2019homme \u00e0 l\u2019artifice machinique au d\u00e9triment d\u2019une soi-disant \u00ab nature \u00bb, sachant que l\u2019homme est, depuis toujours, ins\u00e9parable de l\u2019outil et de la techn\u00e8<\/em>, mais que l\u2019utilisation machinale <\/em>de la machine et des m\u00e9diations technologiques cens\u00e9es prolonger nos sens porte l\u2019homme \u00e0 oublier qu\u2019il est lui-m\u00eame une proth\u00e8se du monde, la proth\u00e8se primordiale par quoi le monde se conna\u00eet et s\u2019ausculte. Que l\u2019homme adh\u00e8re organiquement et visc\u00e9ralement \u00e0 l\u2019\u00e9toffe des ph\u00e9nom\u00e8nes \u00e0 travers l\u2019arche proto-sensorielle de son corps, qu\u2019il en \u00e9prouve chaque pli, en \u00e9pouse chaque nervure et il ne s\u2019en trouvera que mieux \u00e0 m\u00eame de s\u2019augmenter des proth\u00e8ses o\u00f9 la conscience aura su se corpor\u00e9iser et la mati\u00e8re se conscientiser en vertu de ce toucher int\u00e9rieur o\u00f9 l\u2019humain \u00ab s\u2019oublie \u00bb \u00e9nigmatiquement dans l\u2019animal qui se rappelle silencieusement \u00e0 lui. <\/p>\n\n\n\n

\u00ab Corpor\u00e9isme et scientisme courent apr\u00e8s l\u2019innovation [\u2026] mais n'\u00a0\u00bbinventent\u00a0\u00bb pas la corpor\u00e9it\u00e9. Du corps, ils traitent son sch\u00e9ma et ses reflets : qu\u2019ils op\u00e8rent par contact ou par syst\u00e8mes d\u2019action \u00e0 distance (t\u00e9l\u00e9 : t\u00e9lescopie, t\u00e9l\u00e9vision, t\u00e9l\u00e9m\u00e9diation, t\u00e9l\u00e9manipulation\u2026), ils dessinent la g\u00e9ographie ou les empreintes du corps, mais sont impropres \u00e0 l\u2019exploration de la corpor\u00e9it\u00e9 entendue comme paysage, horizon, sentir \u00bb4<\/sup>, \u00e9crit J.-P. Martineau dans \u00ab Avatars du corps, repr\u00e9sentations \u00bb. Aussi ce dernier en appelle-t-il \u00e0 une \u00ab path\u00e9mathique \u00bb, c\u2019est-\u00e0-dire \u00e0 un savoir (mathos<\/em>) acquis par le sentir (pathos<\/em>, \u00ab ce qu\u2019on \u00e9prouve \u00bb, de\u00a0paskhein<\/em>) tel que l\u2019art le suscite en se mettant \u00e0 l\u2019\u00e9coute de l\u2019animal en tant qu\u2019expression paradigmatique de cette \u00ab connaissance silencieuse \u00bb qui \u00e9tait au fondement des Myst\u00e8res. C\u2019est dire que sous l\u2019historicit\u00e9 de v\u00e9rit\u00e9 institu\u00e9e par Descartes comme horizon infini de la science se profile, \u00e0 travers les \u0153uvres, une \u00ab histoire organique \u00bb \u2013 devenir du corps dans l\u2019histoire aussi bien que devenir-corps de l\u2019histoire \u2013 \u00ab\u00a0Urhistorie<\/em>\u00a0charnelle \u00bb qui a pour mesure a(na)tomique le corps propre et pour horizon l\u2019\u00e9laboration d\u2019une authentique grammaire de la sensation. Si l\u2019art a encore un r\u00f4le \u00e0 jouer, au regard du cyberespace o\u00f9 s\u2019engouffrent les corps, ce serait pr\u00e9cis\u00e9ment d\u2019offrir un lieu o\u00f9 la corpor\u00e9it\u00e9 peut encore \u00eatre explor\u00e9e comme\u00a0paysage, horizon, sentir<\/em>. Elle seule, en effet, semble encore \u00e0 m\u00eame de mettre \u00e0 jour les conditions spatio-temporelles de l\u2019activit\u00e9 sensori-perceptive qui d\u00e9finissent notre \u00eatre au monde et font de nous des \u00eatres incarn\u00e9s \u2013 cela m\u00eame que les technologies d\u2019objectivation et de formalisation du corps t\u00e9l\u00e9m\u00e9diatique passent leur temps \u00e0 \u00e9luder en nous faisant croire qu\u2019elles nous le livrent, l\u00e0 o\u00f9 le mouvement lui-m\u00eame, simul\u00e9, est tributaire d\u2019une immobilit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Notes<\/h2>\n\n\n\n

[1] Cit\u00e9 par Jacques Dewitte dans \u00ab\u00a0Visage des choses, visage des lieux\u00a0\u00bb, Michel Mangematin, Philippe Nys et Chris Youn\u00e8s (dir.),\u00a0Le sens du lieu<\/em>, Bruxelles, Ousia, 1996, p. 227-268, p. 228.<\/p>\n\n\n\n

[2] Cit\u00e9 par J.-P. Martineau, \u00ab\u00a0Avatars du corps, repr\u00e9sentations\u00a0\u00bb in Garnier, Catherine, (dir.),\u00a0Le corps rassembl\u00e9<\/em>, Montr\u00e9al, Arc, 1991, p. 68-84, p. 79.<\/p>\n\n\n\n

[3] Jean-Christophe Bailly, \u00ab\u00a0Un ab\u00eeme de la pens\u00e9e\u00a0\u00bb dans\u00a0La fin de l\u2019hymne<\/em>, Paris, Christian Bourgois, 1991, p. 98.<\/p>\n\n\n\n

[4] Martineau,\u00a0loc. cit.<\/em>, p. 77.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

\u00ab Ce que Husserl appelait \u00ab\u00a0le monde de la vie\u00a0\u00bb est perdu \u00bb, \u00e9crivait Christian Norberg-Schulz, en 1985, dans \u00ab On the way to figurative architecture \u00bb1. Cette\u00a0perte de monde, que manifeste aujourd\u2019hui l\u2019uniformisation croissante des choses et des \u00eatres suivant la logique contemporaine de la globalisation et de la mondialisation accuse, sur le mode … Continued<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[9],"tags":[195],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3340"}],"collection":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=3340"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3340\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3345,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3340\/revisions\/3345"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=3340"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=3340"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=3340"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}