{"id":3747,"date":"2002-12-01T17:57:39","date_gmt":"2002-12-01T17:57:39","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=3747"},"modified":"2023-02-21T17:57:49","modified_gmt":"2023-02-21T17:57:49","slug":"decembre-2002-oeuvres-dart-en-ligne","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/decembre-2002-oeuvres-dart-en-ligne\/","title":{"rendered":"D\u00e9cembre 2002 – \u0152uvres d’art en ligne"},"content":{"rendered":"\n

Deuxi\u00e8me chapitre de la s\u00e9rie propos\u00e9e par C\u00e9cile Petit<\/h2>\n\n\n\n

Devant l\u2019extr\u00eame diversit\u00e9 des propositions artistiques pr\u00e9sentes sur le Web, il convient de se demander quelle serait la mani\u00e8re la plus efficace d\u2019aborder son analyse. Il me para\u00eet impossible de passer outre la classification. Rares sont les analyses allant dans ce sens, et ce pour des raisons \u00e9videntes sur lesquelles nous reviendrons plus tard. G\u00e9n\u00e9ralement, les \u00e9crits concernant le Net-art distinguent deux mouvances fondamentales : une tendance dont la probl\u00e9matique se situe au niveau du m\u00e9dia lui-m\u00eame, et une autre, qui se baserait sur une exp\u00e9rimentation plastique du m\u00e9dium.<\/p>\n\n\n\n

Ainsi, Olga Kisseleva distingue deux voies majeures : \u201cla plus suivie est celle qui consiste en un dialogue de l\u2019artiste \u00e0 travers l\u2019ordinateur avec ses spectateurs ou avec d\u2019autres artistes. L\u2019autre aspect du Cyberart est la production d\u2019\u0153uvres par le biais des \u00e9changes avec l\u2019ordinateur\u00bb1<\/sup>. En d\u2019autres termes, il y a \u201cceux qui vont utiliser le cyber espace pour l\u2019obtention de nouvelles composantes plastiques, et d\u2019autres qui vont transformer l\u2019exp\u00e9rience communicationnelle (processus et produit) comme un travail en lui-m\u00eame\u00bb2<\/sup>. Edmond Couchot, quant \u00e0 lui, la rejoint en distinguant \u00e9galement deux grandes tendances, \u201ccelle qui insiste sur le processus de cr\u00e9ation et celle qui recherche la participation du spectateur\u00bb3<\/sup>.<\/p>\n\n\n\n

Cependant, une telle classification serait bien trop vaste car \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur m\u00eame de ces grandes lignes se distinguent encore des similitudes entre les pratiques qui permettent un rapprochement de celles-ci en cat\u00e9gories plus pr\u00e9cises. D\u2019autres, comme Louis-Jos\u00e9 Lestocart4<\/sup>, utilisent le mode th\u00e9matique. Mais l\u00e0 encore, la vari\u00e9t\u00e9 des th\u00e8mes abord\u00e9s est trop (et de plus en plus) importante pour en d\u00e9duire une analyse globale mais cibl\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

Annick Bureaud, quant \u00e0 elle, fournit une \u00e9tude plus pr\u00e9cise avec sa \u00ab\u00a0Typologie de la cr\u00e9ation sur Internet\u00a0\u00bb. Mais ce n\u2019est pas sans pr\u00e9caution qu\u2019elle se risque \u00e0 cet exercice, et \u00e0 elle de poser quelques gardes fous : \u201ccette typologie porte sur la forme des \u0153uvres et non sur leur contenu ou leur esth\u00e9tique individuelle (\u2026). Elle ne pr\u00e9tend pas \u00eatre d\u00e9finitive. Fond\u00e9e sur une analyse des cr\u00e9ations existantes, elle \u00e9voluera n\u00e9cessairement avec les \u0153uvres \u00e0 venir\u00bb5<\/sup>. Or, une telle analyse pose un certain nombre de probl\u00e8mes inh\u00e9rents \u00e0 son objet d\u2019\u00e9tude. Tout d\u2019abord, les Net-artistes divulguent leurs travaux sur Internet, cyber-espace dans lequel r\u00e8gne la libert\u00e9, qui ne r\u00e9pond a priori \u00e0 aucune r\u00e8gle et n\u2019a besoin d\u2019aucun m\u00e9diateur. Or, Annick Bureaud, en choisissant d\u2019analyser telle ou telle \u0153uvre op\u00e8re une s\u00e9lection pr\u00e9alable. Et comme le souligne Richard Barbeau, dans un article consacr\u00e9 \u00e0 cette typologie, \u201cles \u0153uvres s\u00e9lectionn\u00e9es gagnent donc une cr\u00e9dibilit\u00e9 proportionnelle \u00e0 la rigueur des crit\u00e8res th\u00e9oriques ou esth\u00e9tiques. Ainsi valid\u00e9es, elles se positionnent progressivement sur la voie du consensus, comme cela se produit dans le r\u00e9seau traditionnel des Institutions de l\u2019art contemporain\u00bb6<\/sup>. C\u2019est donc tenter d\u2019inclure des \u0153uvres dans un syst\u00e8me rigide alors qu\u2019elles s\u2019en sont elles-m\u00eame volontairement \u00e9mancip\u00e9es. Quoi qu\u2019il en soit, il para\u00eet bien impossible d\u2019entamer une analyse sans proc\u00e9der effectivement \u00e0 une s\u00e9lection. Il convient de pr\u00e9ciser que cette \u00e9tude, ces classifications et ces s\u00e9lections sont forc\u00e9ment subjectives et n\u2019engagent que leur auteur.<\/p>\n\n\n\n

Un autre probl\u00e8me induit par une telle analyse tient \u00e0 sa dur\u00e9e de vie hautement limit\u00e9e. Nombre de cyber-\u0153uvres sont, soit \u00e9ph\u00e9m\u00e8res, soit en constante \u00e9volution. D\u2019autre part, \u00e9tant donn\u00e9 que cet art est intimement li\u00e9 \u00e0 son m\u00e9dium, il est contraint de suivre de tr\u00e8s pr\u00e8s les \u00e9volutions technologiques. <\/p>\n\n\n\n

Porter un regard arr\u00eat\u00e9 sur l\u2019art Web semble alors p\u00e9rilleux.<\/p>\n\n\n\n

Malgr\u00e9 ces risques, nous nous baserons sur l\u2019\u00e9tude d\u2019Annick Bureaud, en tentant d\u2019embrasser le plus largement possible la diversit\u00e9 des cr\u00e9ations pr\u00e9sentes sur le Web sans nous limiter \u00e0 une cat\u00e9gorisation trop restrictive. Il ne s\u2019agit pas ici d\u2019enfermer des travaux entre des cloisons rigides, ce qui serait une entreprise vaine puisque nombre d\u2019\u0153uvres correspondent \u00e0 une ou plusieurs cat\u00e9gories.<\/p>\n\n\n\n

Si l\u2019auteur d\u00e9finit quatre cat\u00e9gories, quatre mouvements au sein du Cyberart, qu\u2019elle nomme : \u201cHyperm\u00e9dia\u201d, \u201cLe message est le m\u00e9dium\u201d, \u201cCommunication, collaborative et relationnelle\u201d et enfin, \u201cCyberception\u201d, notre analyse en portera une cinqui\u00e8me, qui sera celle des \u0153uvres hybrides, des inclassables du Web, qui se distinguent par leur caract\u00e8re intrins\u00e8quement original et complexe.<\/p>\n\n\n\n

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