{"id":4173,"date":"2000-03-01T14:53:56","date_gmt":"2000-03-01T14:53:56","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=4173"},"modified":"2023-03-06T14:54:04","modified_gmt":"2023-03-06T14:54:04","slug":"mars-2000-la-plasticite-du-corps-humain-informatise-rencontre-entre-le-biologique-et-la-technique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/mars-2000-la-plasticite-du-corps-humain-informatise-rencontre-entre-le-biologique-et-la-technique\/","title":{"rendered":"Mars 2000 – La plasticit\u00e9 du corps humain informatis\u00e9: rencontre entre le biologique et la technique"},"content":{"rendered":"\n

S’il y a tant de souplesse dans le traitement de l’information num\u00e9rique, c’est gr\u00e2ce \u00e0 la possibilit\u00e9 d’actualiser les donn\u00e9es dans la m\u00e9moire \u00ab\u00a0vivante\u00a0\u00bb des ordinateurs. Cette m\u00e9moire ne correspond plus \u00e0 l’enregistrement de traces mat\u00e9rielles sur un support solide, mais \u00e0 un flux immat\u00e9riel d’informations sur un support devenu\u00a0liquide<\/em>.\u00a0Un dialogue est alors possible entre la machine qui pense et un utilisateur pouvant \u00e0 souhait manipuler et transformer toute sorte d’objets virtuels. L’efficacit\u00e9 du num\u00e9rique d\u00e9pend donc de la m\u00e9morisation en temps r\u00e9el de nos interventions, au sein d’un environnement simul\u00e9. Bien s\u00fbr, tout \u00e7a est affaire d’interfaces, puisque sur le plan technique, l’homme et l’ordinateur ne pensent pas de la m\u00eame fa\u00e7on. Le prolongement de l’un vers l’autre, se fait donc par l’interm\u00e9diaire d’interfaces graphiques et mat\u00e9rielles.\u00a0<\/p>\n\n\n\n

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Qui plus est, les interfaces sont en pleine \u00e9volution. Le pixel et la boule roulante, par exemple, sont en voie d’\u00eatre remplac\u00e9s par des dispositifs multisensoriels directement branch\u00e9s sur les organes du corps, comme les casques de visualisation au laser, les gants ou les v\u00eatements de donn\u00e9es. L’interface devient alors de moins en moins une fronti\u00e8re entre deux domaines et de plus en plus un environnement v\u00e9cu sous le mode de l’immersion. Comment cet environnement modifiera-t-il la perception de notre corps et de notre espace r\u00e9el? Mais avant que l’on ait le temps de r\u00e9pondre \u00e0 la question d’autres probl\u00e9matiques surgissent d\u00e9j\u00e0. <\/p>\n\n\n\n

En effet, dans les laboratoires de recherche on pr\u00e9pare d\u00e9j\u00e0 des formes de communication in\u00e9dites entre l’homme et les technologies informatiques, et ce, sans passer par la vue, le geste et le toucher. La m\u00e9thode consiste \u00e0 raccorder aux circuits \u00e9lectroniques l’\u00e9nergie \u00e9lectrique des neurones du cerveau \u00e0 l’aide d’\u00e9lectrodes. Nous nous dirigeons ainsi vers l’abolition des fronti\u00e8res d\u00e9finies \u00e0 ce jour par les interfaces. On aura d\u00e9sormais tendance \u00e0 les consid\u00e9rer comme des obstacles, des contraintes \u00e0 la mall\u00e9abilit\u00e9, la rapidit\u00e9 et la souplesse de la pens\u00e9e naturelle et artificielle.<\/p>\n\n\n\n

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