{"id":4430,"date":"1999-01-01T00:18:23","date_gmt":"1999-01-01T00:18:23","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=4430"},"modified":"2023-03-08T00:18:35","modified_gmt":"2023-03-08T00:18:35","slug":"janvier-1999-en-definitive-quest-ce-que-linteractivite-nathan-shedroff","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/janvier-1999-en-definitive-quest-ce-que-linteractivite-nathan-shedroff\/","title":{"rendered":"Janvier 1999 – \u00ab En d\u00e9finitive, qu’est-ce que l’interactivit\u00e9?\u00a0\u00bb (Nathan Shedroff)"},"content":{"rendered":"\n

C’est la question que pose Nathan Shedroff et ses r\u00e9ponses se condensent en 3 pages ultra concises. D’entr\u00e9e de jeu la situation est claire, l’interactivit\u00e9 n’existe pas vraiment dans ce monde des nouvelles technologies, alors qu’au contraire le discours habituel ne cesse de vanter l’aspect interactif de ces nouvelles technologies (Pierre B. Landry du Mus\u00e9e des beaux-arts du Canada et Richard Sainte-Marie du site Arts Visuels Actuels r\u00e9pondaient dans le m\u00eame sens \u00e0 notre question sur le rapport entre l’information et la communication dans l’exp\u00e9rience du Web).<\/p>\n\n\n\n

Non seulement l’affirme-t-il, mais il \u00e9num\u00e8re les programmes et les logiciels qui ne sont pas interactifs. Parmi ceux-ci, le c\u00e9l\u00e8bre Flash de Macromedia, ce logiciel d’effets sp\u00e9ciaux grandement pris\u00e9 pour sa souplesse et sa rapidit\u00e9 d’ex\u00e9cution \u00e0 l’\u00e9cran. Le JavaScript et les banni\u00e8res rotatives entrent dans cette m\u00eame cat\u00e9gorie. \u00c7a bouge mais ce n’est pas interactif pour autant. La majorit\u00e9 des c\u00e9d\u00e9roms, la t\u00e9l\u00e9vision interactive (Vid\u00e9oway par exemple, c\u00e2blo distributeur qu\u00e9b\u00e9cois), le contenu en g\u00e9n\u00e9ral, lire un livre font aussi partie d’une interactivit\u00e9 moribonde. <\/p>\n\n\n\n

Shedroff passe en revue plusieurs technologies et activit\u00e9s dans leur rapport \u00e0 l’interactivit\u00e9 en prenant comme base ce registre du passif \u00e0 l’interactif. Selon lui, ce qui approche une forme d’interactivit\u00e9 ce sont les narrations non lin\u00e9aires, les forums de discussion ou de bavardage, certaines formes de personnalisation des environnements, les jeux vid\u00e9o et \u00e9lectroniques et les environnements MUD (jeux de r\u00f4le sur Internet, g\u00e9r\u00e9s par un \u00ab\u00a0sorcier\u00a0\u00bb).<\/p>\n\n\n\n

Par contre, sont franchement interactifs les \u00e9l\u00e9ments suivants\u00a0: les conversations, raconter une histoire, les applications logicielles, jouer au soccer, construire et d\u00e9corer, tous les jeux.<\/p>\n\n\n\n

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L’auteur nous conduit ensuite vers une suite de tableaux qui tente de d\u00e9finir explicitement ce qu’est l’interactivit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Les constituants de l’interactivit\u00e9 sont : la r\u00e9troaction, le contr\u00f4le, la productivit\u00e9, la cr\u00e9ativit\u00e9 et la co-cr\u00e9ativit\u00e9, la communication et l’adaptabilit\u00e9. Il nous rappelle que ces constituants valent pour les m\u00e9dias mais aussi pour toute autre forme d’exp\u00e9rience. Viennent ensuite des tableaux comparatifs par m\u00e9dia dans lesquels chacun des consituants de l’interactivit\u00e9 est cot\u00e9. <\/p>\n\n\n\n

Les m\u00e9dias compar\u00e9s vont du livre \u00e0 la conf\u00e9rence en passant par la t\u00e9l\u00e9vision et le c\u00e9d\u00e9rom. \u00c0 titre d’exemple, la t\u00e9l\u00e9vision et la radio ont des cotes identiques; un contr\u00f4le, une r\u00e9troaction et un niveau de communication faible, avec une absence de productivit\u00e9 et d’adaptabilit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Une application logicielle (le traitement de texte par exemple) pr\u00e9sente un autre tableau ; un certain contr\u00f4le et une certaine r\u00e9troaction, une grande productivit\u00e9, une absence de communication et une certaine adaptabilit\u00e9. \u00c0 l’autre bout du registre, les rencontres, la conversation, le sport et les jeux obtiennent une cote optimale pour chacun des constituants. <\/p>\n\n\n\n

Une des plus mauvaises notes revient aux expositions artistiques; aucun contr\u00f4le, aucune r\u00e9troaction, aucune productivit\u00e9, aucune communication, aucune adaptabilit\u00e9. \u00c9videmment, il faut se rappeler qu’il s’agit d’un filtre relatif \u00e0 l’interactivit\u00e9, il ne faut pas interpr\u00e9ter cela comme un jugement esth\u00e9tique, et que, dans l’esprit (non initi\u00e9) de Shedroff, les arts visuels sont vus dans une perspective ultra traditionnelle, soit la galerie de peintures et de sculptures visit\u00e9e dans un statisme muet. Ceux et celles qui fr\u00e9quentent la diversit\u00e9 des dispositifs actuels, savent que l’interactivit\u00e9 est souvent pr\u00e9sente dans les galeries. Toutefois, il faut bien admettre qu’en g\u00e9n\u00e9ral \u00ab\u00a0l’esprit galerie\u00a0\u00bb est encore tr\u00e8s pr\u00e9sent.<\/p>\n\n\n\n

D’ailleurs, lorsque vient le moment de nous indiquer ce qui est intrins\u00e8quement interactif, Shedroff ne manquera pas de mentionner peindre et sculpter. Cela cr\u00e9e une dr\u00f4le de distorsion entre la teneur interactive associ\u00e9e au producteur et l’absence d’interactivit\u00e9 chez celui qui re\u00e7oit l’objet. \u00c0 l’image d’un ensemble complexe de ficelles contr\u00f4lables qui finirait par un noeud inextricable.<\/p>\n\n\n\n

L’Internet n’a pas une grande estime dans le viseur de Shedroff. Rien n’y serait vraiment interactif. Mais, contre mauvaise fortune bon coeur, il daigne tout de m\u00eame nous donner quelques exemples de sites consid\u00e9r\u00e9s comme ayant une valeur interactive. Dans un rapport \u00e0 la r\u00e9troaction et au contr\u00f4le, le site du\u00a0Mus\u00e9e Stedelijk\u00a0est mentionn\u00e9, ouf! Nous voil\u00e0 sauv\u00e9s, car ce sera le seul site culturel en lice.<\/p>\n\n\n\n

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Rappelons que ces observations concernent l’\u00e9tat actuel de l’interactivit\u00e9 vu dans un viseur global et compar\u00e9. Il y a lieu de croire que les choses peuvent changer rapidement en ce qui regarde les m\u00e9dias \u00e9lectroniques et leur int\u00e9gration tant dans les arts que dans la vie.<\/p>\n\n\n\n

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C’est la question que pose Nathan Shedroff et ses r\u00e9ponses se condensent en 3 pages ultra concises. D’entr\u00e9e de jeu la situation est claire, l’interactivit\u00e9 n’existe pas vraiment dans ce monde des nouvelles technologies, alors qu’au contraire le discours habituel ne cesse de vanter l’aspect interactif de ces nouvelles technologies (Pierre B. Landry du Mus\u00e9e … Continued<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[5],"tags":[201],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/4430"}],"collection":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=4430"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/4430\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":4435,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/4430\/revisions\/4435"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=4430"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=4430"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/archee.uqam.ca\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=4430"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}