{"id":4494,"date":"1998-10-01T21:12:35","date_gmt":"1998-10-01T21:12:35","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=4494"},"modified":"2023-03-13T21:12:48","modified_gmt":"2023-03-13T21:12:48","slug":"octobre-1998-ha-la-culture","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/octobre-1998-ha-la-culture\/","title":{"rendered":"Octobre 1998 – Ha! la culture…"},"content":{"rendered":"\n
On a beaucoup parl\u00e9 ces derniers temps de la Biennale de Montr\u00e9al 98 comme d’un \u00e9v\u00e9nement plus ou moins r\u00e9ussi. En fait, on a parl\u00e9 de l’\u00e9v\u00e9nement et tr\u00e8s peu des oeuvres. Il y a \u00e0 cela une raison assez \u00e9vidente. Au d\u00e9part, c’est l’\u00e9v\u00e9nement comme fin en soi qui a motiv\u00e9 l’implantation de la Biennale de Montr\u00e9al, un \u00e9v\u00e9nement dans lequel, somme toute, la pr\u00e9sence des oeuvres semble secondaire. En effet, comment expliquer autrement la formulation d’une th\u00e9matique aussi innocente qu’inoffensive ax\u00e9e sur le r\u00eave, la po\u00e9sie, l’humour, et le quotidien ? <\/p>\n\n\n\n
C’est \u00e0 croire qu’on a voulu cr\u00e9er une f\u00eate comme on les aime \u00e0 Montr\u00e9al, jazz, cin\u00e9ma, humour, bi\u00e8re et Culture! Comme le souligne d’ailleurs Claude Gosselin dans le guide de la Biennale, il nous manquait quelque chose : \u00ab\u00a0comme Lyon, Shanghai, Venise et d’autres villes dans le monde, Montr\u00e9al a maintenant sa biennale internationale d’art contemporain\u00a0\u00bb. Maintenant que nous ne sommes plus en reste, on nous avise aussi, dans le\u00a0site Web\u00a0cr\u00e9\u00e9 pour l’occasion, que \u00ab\u00a0La Biennale de Montr\u00e9al 1998 sera une carte de visite importante pour la promotion de Montr\u00e9al\u00a0\u00bb. Un festival d’art contemporain donc, pour lequel on a propos\u00e9 un sujet peu compromettant, d\u00e9pourvu de pr\u00e9tentions th\u00e9oriques, afin que tout le monde se sente \u00e0 l’aise.\u00a0<\/strong>En effet on souhaite, nous dit le guide imprim\u00e9, \u00ab\u00a0le d\u00e9cloisonnement entre les disciplines artistiques en attirant l’attention sur toutes les multiples formes du visuel\u00a0\u00bb. L’engagement des artistes est r\u00e9duit \u00e0 son strict minimum, l’important c’est d’avoir une biennale comme \u00ab\u00a0d’autres villes dans le monde\u00a0\u00bb, qui ont aussi sans doute, comme objectif de \u00ab\u00a0provoquer une prise de conscience…\u00a0\u00bb!<\/p>\n\n\n\n On ne sait trop quoi dire devant cette belle et candide assurance. En fait, la rh\u00e9torique\u00a0c\u00f4toie plus la demande de subvention que l’articulation rigoureuse \u00e0 laquelle on est en droit de s’attendre de la part d’un organisme comme le CIAC. Peut-on prendre au s\u00e9rieux une exposition de cette envergure lorsque celle-ci ne vise qu’un ostensible prestige,\u00a0<\/strong>et ce au d\u00e9triment de la pertinence de ses choix?\u00a0 Pourquoi alors poser un regard critique sur les oeuvres pr\u00e9sent\u00e9es, puisque la s\u00e9lection elle-m\u00eame n’est pas critique? Devant ce manque de conviction on ne peut que s’en prendre \u00e0 l’\u00e9v\u00e9nement comme tel, aux pr\u00e9tentions de l’organisme et de sa machine. De surcro\u00eet, cette vigoureuse pol\u00e9mique n’est pas le propre de la Biennale de Montr\u00e9al 98. \u00c7a ressemble \u00e9trangement \u00e0 ce qui s’est pass\u00e9 il n’y a pas si longtemps au Mus\u00e9e d’art contemporain de Montr\u00e9al avec l’exposition\u00a0De fougue et de passion.\u00a0<\/strong><\/em>Et\u00a0<\/strong>\u00e7a ressemble beaucoup \u00e0 ce qui se passe pour \u00ab\u00a0d’autres villes dans le monde\u00a0\u00bb, comme le souligne Bernard Lamarche dans\u00a0un article r\u00e9cent paru dans le\u00a0Devoir<\/em>. Bref, il appara\u00eet qu’on a de plus en plus tendance \u00e0 \u00e9vacuer le point de vue critique, et ce, pour mieux c\u00e9l\u00e9brer la grandeur des institutions<.<\/p>\n\n\n\n Nous ne sommes pas loin\u00a0<\/strong>non plus\u00a0<\/strong>du dramatique d\u00e9bat fran\u00e7ais sur l’art contemporain dans le contexte d’une mainmise de l’\u00c9tat sur l’ensemble des activit\u00e9s artistiques. Bref, le CIAC s’est\u00a0mus\u00e9ed’artcontemporainis\u00e9<\/em>\u00a0et ne fait qu’ajouter \u00e0 la pol\u00e9mique g\u00e9n\u00e9rale qui se traduit\u00a0 par une\u00a0crise de l’art contemporain<\/em>. Cette crise est admirablement bien analys\u00e9e d’un point de vue philosophique par Yves Michaud. Il nous parle,\u00a0<\/strong>entre autres, \u00ab\u00a0d’une organisation institutionnelle de la cr\u00e9ation qui, en pr\u00e9tendant la soutenir l’encadre et l’\u00e9touffe\u00a0\u00bb (Michaud, 1997). Chez nous, cette institutionnalisation se pr\u00e9sente sous un autre visage : les festivals et les d\u00e9sormais\u00a0Journ\u00e9es de la culture\u00a0o\u00f9 tous nous allons, spectateurs b\u00e9ats, consommer des manifestations culturelles; o\u00f9 tous nous allons, artistes plus ou moins opportunistes, chercher \u00e0 tout prix un peu de visibilit\u00e9 pour nos cr\u00e9ations.\u00a0<\/p>\n\n\n\n On cherche donc \u00e0 cr\u00e9er des \u00e9v\u00e9nements de promotion et plus l’\u00e9v\u00e9nement est grandiose, plus son contenu est banalis\u00e9, simplifi\u00e9, pr\u00e9visible et surtout, rationalis\u00e9 et cat\u00e9goris\u00e9. Ainsi, toute la complexit\u00e9 de l’art se r\u00e9duit \u00e0 des tics verbaux du genre : \u00ab\u00a0nous sommes en pr\u00e9sence d’une oeuvre qui questionne le statut de ceci; qui interroge les conditions de cela…\u00a0\u00bb, bref, une rh\u00e9torique cette fois-ci de communiqu\u00e9 de presse. On lance des \u00e9nonc\u00e9s sans trop d’explications, \u00e9nonc\u00e9s qui r\u00e9sonnent dans le cerveau, tenant lieu de l’incontournable l\u00e9gitimation th\u00e9orique. En fin de compte, on demande \u00e0 tout le monde de ne pas trop se compliquer les m\u00e9ninges, de laisser aller le commissaire, le conservateur, le fonctionnaire qui doivent cr\u00e9er l’\u00e9v\u00e9nement, \u00e9v\u00e9nement qui, d’ailleurs, va profiter \u00e0 tous par la vitalit\u00e9 et le rayonnement qu’il g\u00e9n\u00e8re. En outre, le but n’est-il pas tout simplement de c\u00e9l\u00e9brer l’art et la culture dans toute sa diversit\u00e9 tout en donnant la chance aux artistes de montrer leurs choses? \u00c0 propos de cette id\u00e9ologie de la diversit\u00e9\u00a0<\/strong>et de l’atomisation de la culture, Yves Michaud constate la chose suivante : \u00ab\u00a0Aujourd’hui, tout coexiste sans conflit, moins dans la paix de la coexistence que dans celle de l’indiff\u00e9rence, et donc sans \u00e9change : il en faut, comme on dit, pour tous les go\u00fbts. Tous les produits pr\u00e9tendent \u00e0 une \u00e9gale l\u00e9gitimit\u00e9 en l’absence de toute perspective de l\u00e9gitimit\u00e9 et de valeur. La d\u00e9diff\u00e9renciation perd sa valeur r\u00e9volutionnaire violente pour devenir indiff\u00e9renciation\u00a0\u00bb (Michaud, 1997).\u00a0<\/p>\n\n\n\n Probl\u00e8me d’indiff\u00e9renciation, absence d’\u00e9change, voil\u00e0 les mots cl\u00e9s dans toute cette affaire. Au sein d’une culture domestiqu\u00e9e et mise en bo\u00eete, chacun vit dans sa bulle, travaille pour son groupe d’int\u00e9r\u00eat et profite de son mieux de la machine institutionnelle, quand elle passe. L’art et la culture sont malades parce qu’il n’y a plus de liens et d’interactions dynamiques entre les id\u00e9es, les sensibilit\u00e9s, les propositions. Le sens n’arrive plus \u00e0 se nourrir de lui-m\u00eame pour engendrer de nouveaux \u00eatres symboliques qui pourraient, par la suite, s’entrechoquer. Lorsque les commissaires, les conservateurs et les fonctionnaires n’arrivent plus \u00e0 assumer leur devoir de proposer des lectures, <\/em>on se retrouve dans un <\/strong>univers normalis\u00e9, d\u00e9pourvu de souffle vital, un monde qui dort, peupl\u00e9 d’individus qui se contentent de survivre, et parmi lesquels on retrouve encore quelques agit\u00e9s qui se lancent des noms propres. <\/p>\n\n\n\n Le r\u00eave et le quotidien, sont des th\u00e8mes tellement ouverts et indiff\u00e9renci\u00e9s qu’ils en deviennent statiques et \u00e9troits. Impossible de les consid\u00e9rer comme des questions pos\u00e9es, qui ouvrent et resserrent en m\u00eame temps, des questions auxquelles les oeuvres chercheraient \u00e0 r\u00e9pondre par d’autres questions, cr\u00e9ant une dynamique \u00e0 partir de laquelle se d\u00e9ployerait une constellation de sens. Paradigme du flottement, de l’ouverture et de l’insaisissable, le r\u00eave, le quotidien, l’humour et la po\u00e9sie, deviennent ici (curieux paradoxe) de simples cat\u00e9gories avec lesquelles le spectateur classe les oeuvres qu’il regarde: celle-l\u00e0 pour le quotidien, celle-ci pour l’humour, etc. Disons-le, une telle id\u00e9ologie de l’\u00e9v\u00e9nement ne stimule pas l’imagination. <\/strong>D\u00e9pourvue de signification elle ne nourrit pas notre sensibilit\u00e9 pas plus qu’elle ne balise nos jugements esth\u00e9tiques. Mais qui dit crise dit passage, cherchons donc la porte de sortie. <\/p>\n\n\n\n On cherche un endroit o\u00f9 il y a des \u00e9changes. Un lieu anim\u00e9 par un r\u00e9seau de liens, un univers plus sauvage et impr\u00e9visible, bref un milieu dynamique, c-\u00e0-d un espace partag\u00e9 o\u00f9 les questions et les interrogations ouvrent sur d’autres questions et d’autres interrogations. Yves Michaux conclut son analyse en sugg\u00e9rant que la soci\u00e9t\u00e9 peut \u00eatre plurielle et divis\u00e9e sans pour autant \u00eatre nivel\u00e9e, \u00e9galis\u00e9e (j’ajouterais banalis\u00e9e), dans la mesure o\u00f9 l’on con\u00e7oit la culture comme un ciment social : \u00ab\u00a0La m\u00e9taphore est pesante, mais elle dit ce qu’elle veut dire: que la culture, haute ou basse, raffin\u00e9e ou populaire, de propagande ou de pr\u00e9dilection, est cens\u00e9e \u00ab\u00a0\u00e9galiser\u00a0\u00bb les diff\u00e9rences entre des \u00eatres diff\u00e9rents, qu’elle leur permet de s’entendre en d\u00e9pit de leurs diff\u00e9rences, qu’elle \u00e9tablit entre eux un lien\u00a0\u00bb (Michaud, 1997). Malheureusement, l’auteur, qui nous a convaincus avec lucidit\u00e9 qu’il n’y avait plus de ciment, ne nous indique pas vraiment o\u00f9 l’on pourrait en trouver.\u00a0<\/p>\n\n\n\n \u00c0 cette fin, nous consulterons le texte d’un autre th\u00e9oricien fran\u00e7ais, celui de Norbert Hillaire:\u00a0Le cr\u00e9ateur, l’ordinateur et l’oeuvre d’art\u00a0<\/em>, disponible dans le site Web\u00a025 images\/secondes.<\/em><\/p>\n\n\n\n Norbert Hillaire resitue le d\u00e9bat fran\u00e7ais sur l’art contemporain dans le contexte des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Il laisse entendre qu’il y a peut-\u00eatre un espoir de voir \u00e9merger une nouvelle culture pour peu qu’on se donne la peine de voir au-del\u00e0 de notre aveuglement, \u00ab\u00a0aveuglement, dit-il, dont les actuels d\u00e9bats autour de l’art contemporain constituent une illustration parmi d’autres\u00a0\u00bb. Oui, le milieu effrit\u00e9 de l’art contemporain ne semble pas voir l’\u00e9norme transformation que nous sommes en train de vivre et qui bouleverse notre fa\u00e7on d'\u00a0\u00bb\u00e9changer\u00a0\u00bb. Bien s\u00fbr, personne n’est en mesure de dire o\u00f9 peut mener une cyberculture,<\/em> ou m\u00eame si \u00e7a m\u00e8ne quelque part. Mais il est quand m\u00eame rassurant de constater que l’art est concern\u00e9 par les NTIC, pour ne pas dire red\u00e9fini! Si on accepte le risque que repr\u00e9sente ce vertige num\u00e9rique, on d\u00e9bouche sur de \u00ab\u00a0nouveaux territoires dont les limites, les r\u00e8gles, les usages, dans le domaine artistique, comme ailleurs, sont loin d’\u00eatre fix\u00e9s, car ils ne correspondent plus aux anciens clivages et d\u00e9coupages, tels que l’actuel d\u00e9bat sur l’art croit pouvoir les situer\u00a0\u00bb. La technologie serait encore en cause \u00ab\u00a0car il n’y a pas d’exemple, dans l’histoire de l’art, d’une \u00e9volution technique et scientifique qui n’ait transform\u00e9 en profondeur notre perception du monde, qui n’ait fini<\/em> par engendrer une nouvelle forme symbolique\u00a0\u00bb. <\/p>\n\n\n\n Des exemples de ce changement on en retrouve \u00e0 la Biennale de Montr\u00e9al. Elle propose en effet un volet multim\u00e9dia regroupant des oeuvres \u00e9lectroniques qui sont pr\u00e9sent\u00e9es (c’est plut\u00f4t ironique) \u00e0 notre Mus\u00e9e juste pour rire (h\u00e9 oui! on a institutionnalis\u00e9 l’humour au Qu\u00e9bec). Prenons la s\u00e9lection d’oeuvres en ligne, que l’on peut indiff\u00e9remment classer, comme bon nous semble, dans les cat\u00e9gories humour, po\u00e9sie, etc. Il est cependant plus int\u00e9ressant d’analyser la mani\u00e8re dont celles-ci s’int\u00e8grent dans l'\u00a0\u00bb\u00e9v\u00e9nement\u00a0\u00bb. D’abord, elles \u00e9chappent \u00e0 bien des m\u00e9canismes propres \u00e0 la pr\u00e9sentation physique des oeuvres conventionnelles. Elles ne sont pas accroch\u00e9es<\/em> et elles n’ont pas besoin d’un lieu. La plupart de ces oeuvres \u00e9taient connues avant la biennale. Elle ne s’est donc qu’appropri\u00e9e des hyperliens pour les imprimer dans le guide. Des ordinateurs sur place permettent de les consulter mais comme on peut y acc\u00e9der \u00e0 partir de n’importe quel endroit, le contexte tr\u00e8s connot\u00e9 de l’espace d’exposition devient alors caduque. Leur grande autonomie et leur pr\u00e9existence \u00e0 l’\u00e9v\u00e9nement font que l’on peut difficilement les rattacher ou les identifier \u00e0 la Biennale. Des gens les visitent pr\u00e9sentement sur Internet sans savoir qu’elles en font partie. Bref, il est impossible de concevoir ces oeuvres en ligne de la m\u00eame mani\u00e8re que les oeuvres physiques qui, elles, collent mieux aux lieux d’exposition.<\/p>\n\n\n\n Qui plus est, la s\u00e9lection ou la pr\u00e9sentation d’oeuvres disponibles sur le Web offre une telle souplesse qu’on se demande pourquoi on en a pas s\u00e9lectionn\u00e9 100 plut\u00f4t que 18. \u00c0 la limite, je pourrais \u00e0 moi seul monter une biennale num\u00e9rique d’envergure en pr\u00e9sentant des signets sur une page Web. Pour tout dire, il me semble que ces oeuvres sont, dans les mains du CIAC, comme des poissons mouill\u00e9s qu’il n’arrive pas \u00e0 saisir. Elles pourraient en fait tr\u00e8s bien se passer de l’\u00e9v\u00e9nement qui ne sait trop comment en disposer. C’est comme si dans le Mus\u00e9e juste pour rire on pouvait facilement sortir du cadre institutionnel et se mettre \u00e0 naviguer sur des routes hors programme pour d\u00e9couvrir une culture tout autre que celle encadr\u00e9e et \u00e9touff\u00e9e par les murs de l’exposition. <\/p>\n\n\n\n Le vertige engendr\u00e9 par les NTIC est soit un pur d\u00e9lire, soit une voie d’\u00e9chappement vers une culture qui va peut-\u00eatre se donner une nouvelle vie en se num\u00e9risant. En cela, on est loin d’avoir mesur\u00e9, entre autres choses, tout le potentiel cr\u00e9atif du Web et du livre \u00e9lectronique qui va bient\u00f4t appara\u00eetre sur le march\u00e9. Cela dit, il ne faut pas voir dans la technologie la solution \u00e0 tous les maux de la culture. Pas plus qu’il n’est souhaitable de limiter l’art contemporain au m\u00e9dium informatique. On doit seulement prendre conscience que la \u00ab\u00a0diversit\u00e9\u00a0\u00bb des manifestations artistiques ne peut \u00eatre enr\u00e9giment\u00e9e d’une mani\u00e8re ou d’une autre.<\/p>\n\n\n\n Michaud, Yves,\u00a0La crise de l’art contemporain<\/em>, Paris, PUF, 1997, 324 p. <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" On a beaucoup parl\u00e9 ces derniers temps de la Biennale de Montr\u00e9al 98 comme d’un \u00e9v\u00e9nement plus ou moins r\u00e9ussi. En fait, on a parl\u00e9 de l’\u00e9v\u00e9nement et tr\u00e8s peu des oeuvres. Il y a \u00e0 cela une raison assez \u00e9vidente. 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