{"id":4526,"date":"1998-07-01T23:46:10","date_gmt":"1998-07-01T23:46:10","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=4526"},"modified":"2023-03-13T23:46:20","modified_gmt":"2023-03-13T23:46:20","slug":"juillet-1998-la-dualite-du-paysage-isabelle-hayeur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/juillet-1998-la-dualite-du-paysage-isabelle-hayeur\/","title":{"rendered":"Juillet 1998 – La dualit\u00e9 du paysage – Isabelle Hayeur"},"content":{"rendered":"\n
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Un horizon immens\u00e9ment lointain nous introduit \u00e0 l’univers d’Isabelle Hayeur.<\/p>\n\n\n\n

Ce vol plan\u00e9 au-dessus des univers tranquilles et des eaux calmes de l’errance grandiose pose son regard sur le paysage. Blake dit : \u00a0\u00bb Tous les paysages sont un homme vu de loin \u00a0\u00bb (cit\u00e9 par Ruiz, 1995, p. 82). Cela convient parfaitement au travail d’Isabelle Hayeur. Toutefois, on aurait tort d’y voir une r\u00eaverie solitaire port\u00e9e par des effluves romantiques. En effet, le long d’une plage floue, des personnages nous conduisent litt\u00e9ralement \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir sur les \u00e9tats du paysage. Ce dernier se transforme en une voix int\u00e9rieure pointant vers les \u00e9garements du paysage dans sa rencontre avec de mena\u00e7ants \u00e9coum\u00e8nes (espaces habitables de la surface terrestre). <\/p>\n\n\n\n

Une philosophie par le visuel, mais aussi un t\u00e9moignage et une consid\u00e9ration po\u00e9tique, parce qu’il y a des vides \u00e0 remplir et que les lieux rencontr\u00e9s sont, par certains c\u00f4t\u00e9s, s\u00e9duisants. Une r\u00e9union de lieux qui se m\u00e9tamorphosent sous nos yeux. Des traces et des trac\u00e9s s’entrecoupent, des points de vue temporels se superposent, se stratifient en autant d’\u00e9tats oppos\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n

La parcelle, soi et l’autre se confondent et ils nous incombent de cr\u00e9er les liens. L’oeuvre s’intitule\u00a0Si \/ Jamais\u00a0et je vous invite \u00e0 en parcourir les \u00e9tendues jusqu’\u00e0 cette vague qui hante les formes dans un ressac sans fin.<\/p>\n\n\n\n

Le langage visuel est simple et efficace, deux qualit\u00e9s imprenables lorsqu’il s’agit du Web. On peut dire que ce type d’oeuvre correspond \u00e0 un v\u00e9ritable penser multim\u00e9diatique.<\/p>\n\n\n\n

En plus : Isabelle Hayeur pr\u00e9sente des photographies-montages qui sont des variations personnifi\u00e9es sur le th\u00e8me du paysage ainsi que quelques extraits de ses cr\u00e9ations vid\u00e9o. \u00c9videmment, la technologie Web courante ne nous permet pas d’acc\u00e9der sans attente aux documents lourds que sont les bandes vid\u00e9o, ces extraits valent tout de m\u00eame qu’on y accorde un peu de patience, juste assez pour d\u00e9sirer les visionner d’un bout \u00e0 l’autre.<\/p>\n\n\n\n

On peut lire\u00a0: \u00a0\u00bb\u00a0L’isolement entre le paysage et le personnage \u00e9tablit une dualit\u00e9 qui nous rappelle que la cosmologie occidentale est bas\u00e9e sur une opposition nature-culture. L’aboutissement de cette pens\u00e9e dualiste a compl\u00e8tement transform\u00e9 le monde, r\u00e9duit et alt\u00e9r\u00e9 notre environnement d’o\u00f9 notre go\u00fbt pour les paysages grandioses. Les sites touristiques, cette nature, conserv\u00e9e, mise en r\u00e9serve que l’on va voir \u00e0 la mani\u00e8re de spectateurs t\u00e9moignent de notre d\u00e9tachement face \u00e0 ce monde. L’exp\u00e9rience m\u00e9diatique remplace de plus en plus l’exp\u00e9rience sensible ce qui nous donne l’impression \u00e9trange d’assister au monde plus que d’y participer.\u00a0\u00a0\u00bb (Isabelle Hayeur)<\/p>\n\n\n\n

Isabelle Hayeur est membre d’un collectif vid\u00e9o,\u00a0Perte de Signal, qui se d\u00e9finit comme suit\u00a0:<\/p>\n\n\n\n

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Bibliographie<\/h2>\n\n\n\n

Ruiz, Raoul,\u00a0Po\u00e9tique du cin\u00e9ma<\/em>, Paris, \u00c9ditions DisVoir, 1995, 117 p.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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