{"id":773,"date":"2017-12-01T17:21:11","date_gmt":"2017-12-01T17:21:11","guid":{"rendered":"https:\/\/archee.uqam.ca\/?p=773"},"modified":"2022-11-03T17:21:30","modified_gmt":"2022-11-03T17:21:30","slug":"decembre-2017-lidentite-comme-processus-de-creation","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/archee.uqam.ca\/decembre-2017-lidentite-comme-processus-de-creation\/","title":{"rendered":"D\u00e9cembre 2017 – L’identit\u00e9 comme processus de cr\u00e9ation"},"content":{"rendered":"\n

Les technologies num\u00e9riques ont fondamentalement modifi\u00e9 notre fa\u00e7on d\u2019envisager le monde, qui s\u2019inscrit de fa\u00e7on dialectique dans le champ artistique contemporain. Si la pratique de l\u2019autoportrait s\u2019y est d\u00e9velopp\u00e9e de fa\u00e7on manifeste, ce n\u2019est pas tant par exc\u00e8s de narcissisme, comme l\u2019envisage\u00a0Gilles Lipovetsky (Lipovetsky, 1983), mais c\u2019est bien parce que ces technologies sont parfois les plus appropri\u00e9es pour y inscrire la reconsid\u00e9ration du corps qu\u2019elles ont entrain\u00e9e. C\u2019est aussi la question de l\u2019identit\u00e9 et de sa construction qui est interrog\u00e9e notamment au travers de dispositifs interactifs en temps r\u00e9el, qui fonctionnent comme m\u00e9taphore d\u2019un syst\u00e8me complexe participant \u00e0 l\u2019\u00e9laboration de notre identit\u00e9. Le processus de cr\u00e9ation de l\u2019\u0153uvre fonctionne comme m\u00e9taphore du processus de construction de l\u2019identit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

L\u2019hypoth\u00e8se pos\u00e9e ici est que l\u2019identit\u00e9 et sa construction rel\u00e8vent d\u2019un processus pour lequel la stabilit\u00e9 n\u2019est pas de mise et que l\u2019identit\u00e9 n\u2019est pas une donn\u00e9e fig\u00e9e, r\u00e9solument d\u00e9finie et d\u00e9finitive ; que l\u2019identit\u00e9 se construit dans la relation \u00e0 l\u2019autre et \u00e0 son environnement. Qu\u2019elle est de fait sans cesse en train de se faire, de s\u2019\u00e9difier dans les entrelacs de la vision que nous nous construisons du monde ; qu\u2019elle rel\u00e8ve d\u2019un entre-deux permanent, entre ce qui semble avoir \u00e9t\u00e9 et ce qui se dessine dans les abysses du devenir\u2026 Vision paradoxale \u00e0 une \u00e9poque o\u00f9 le lien social se distend, dans une soci\u00e9t\u00e9 o\u00f9 ce n\u2019est plus l\u2019humain qui prime, mais ce en quoi on peut l\u2019exploiter ; o\u00f9 l\u2019\u00e9change, la relation \u00e0 l\u2019autre c\u00e8dent la place \u00e0 l\u2019individualisme et corr\u00e9lativement au retour protecteur au cercle familial ; o\u00f9 l\u2019approche de l\u2019autre s\u2019envisage sur le mode policier du contr\u00f4le, du typage et de la cat\u00e9gorisation pour mieux le ma\u00eetriser ; o\u00f9 l\u2019apologie pernicieuse qui est faite de l\u2019identit\u00e9 nationale am\u00e8ne \u00e0 \u00e9riger une id\u00e9e immuable de l\u2019identit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

L\u2019\u0153uvre qui permet de faire \u00e9merger cette probl\u00e9matique et de donner une assise plastique \u00e0 la r\u00e9flexion, est une installation de Jean-Baptiste Barri\u00e8re intitul\u00e9e\u00a0Autoportrait en mouvement<\/u>\u00a0<\/em>(1999).<\/p>\n\n\n\n

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